La 5G devrait enregistrer 1 milliard d’abonnés en 2023, soit environ 20% de la population globale, selon Ericsson Mobility Report.
La 5G, tout le monde en parle, mais au moment où la 4G est encore loin d’être déployée partout, le monde connecté à la 5G, au réseau de demain, semble encore lointain. Il est pourtant attendu, ce réseau, avec ses promesses, les 10 Gbit/s, à faire oublier la fibre, la généralisation du VoLTE, ou encore un monde où tout et tous sont connectés…
La promesse de la révolution
Pour le moment, la 5G n’est qu’un domaine d’expérimentation, sans standard défini. Reposant sur des ondes millimétriques, domaine encore réservé aux militaires, la 5G promet :
- une latence réduite, probablement en dessous de la milliseconde ;
- plusieurs fréquences pour permettre l’ultra-connexion (de grosses antennes éloignées aux petites antennes de proximité) ;
- la multiplication des entrées/sorties via probablement la technologie MIMO ;
- une consommation énergétique fortement réduite (3 jours sur un smartphone qui pratique la data) ;
- et la fin du réseau neutre, donc la capacité de se connecter à différentes fréquences selon les terminaux et les usages.
Parlons des usages, justement, en la matière la 5G promet la révolution ! Bien évidemment les 10 Gbit/s seront réservés aux réseaux, qui permettront de couvrir largement les usages connectés, du smartphone à l’automobile, en passant par la multitude d’objets connectés qui devraient fleurir. Pour le consommateur, cela se traduira par un débit moyen de 1 Gbit/s pour le téléchargement et 500 Mbit/s pour l’upload en situation ‘statique’, et de 10 à 50 Mbit/s en déplacement (voiture, avion…), avec une couverture à terme de 95%.
Quand ces promesses seront-elles tenues ?
S’il n’est pas un équipementier des télécoms et un opérateur qui n’évoque la 5G, nous l’avons vu, tous en sont encore au stade de l’évaluation et de la R&D. C’est le cas chez nos opérateurs français. La 5G est cependant déjà annoncée dans certains pays pour 2020. Pour les JO de Tokyo par exemple. Mais cette année sera probablement encore marquée du sceau de l’expérimentation.
Une étude Ericsson Mobility Report vient affirmer que le milliard d’abonnés en 5G devrait être atteint en 2023. Ce qui représentera 20% de la population mondiale. La couverture sera cependant inégale, l’Europe par exemple, dont les opérateurs entendent récolter le ROI de leurs investissements sur la 4G avant de migrer massivement sur la 5G, devrait prendre du retard.
Le taux de couverture de la 5G en 2013, exprimé en abonnements, devrait atteindre :
- 37% en Amérique du Nord ;
- 34% en Asie du Nord-Est (Corée du Sud, l’Est de la Chine, Japon, etc.) ;
- 16% en Europe de l’Ouest.
L’explosion de la VoLTE
La technologie VoLTE (Voice over LTE), qui supportera la voix sur les accès 5G, devrait être la grande gagnante. De 650 millions d’utilisateurs en 2017, selon Ericsson, le nombre d’abonnements en VoLTE devrait exploser de 746% pour atteindre 5,5 milliards en 2023.
La VoLTE - la principale technique de transport de la voix sur les réseaux de téléphonie mobile 4G LTE, au codage VoIP (Voix sur IP) optimisé pour la téléphonie mobile - offre des communications plus solides et plus fiables que les réseaux cellulaires traditionnels. Elle devrait rapidement supplanter ces derniers. Surtout qu’elle devrait supporter des engagements plus riches entre les utilisateurs, tels que la voix haute définition, les appels vidéo, le partage de contenu enrichi dans les appels, et la compatibilité multi-périphérique.
En dehors d’expérimentations privilégiées, la 5G ne devrait donc pas se retrouver au creux de nos mains et de nos oreilles avant 2023, selon Ericsson…
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