En novembre 2019, la DARES évaluait à 7,2 % le taux de salariés français qui pratiquaient le télétravail, dont une large part « occasionnellement ». À peine 6 mois plus tard, ils sont désormais plus d’un tiers ! Talkspirit, une plateforme de collaboration, s’est appuyé sur différentes études pour mettre en évidence cette évolution du travail.

La pandémie du Covid-19 est-elle en train de modifier les conditions de travail de nombreux métiers ? Cela semble être le cas puisqu’une étude d’Odoxa, d’avril dernier, indique qu’un peu plus de 30 % des salariés travaillent à domicile.

Selon la DARES (le service d'études et de statistiques du ministère du Travail), en 2017, seuls 3 % des salariés le pratiquaient au moins un jour par semaine.

Au sortir du confinement, quel premier bilan peut-on tirer de cette « forme d'organisation du travail, utilisant les technologies de l’information et de la communication (TIC), dans laquelle le travail, qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l’employeur, est effectué hors de ces locaux de façon régulière », selon une définition issue de l’accord-cadre européen de 2002 ?

Après des semaines de confinement, plusieurs études montrent que cette expérience de télétravail est désormais largement appréciée :

  • 71 % des personnes qui n’avaient jamais travaillé à domicile avant la crise sanitaire déclarent désormais souhaiter travailler à distance au moins un jour par semaine à l’avenir (Colliers International – 15/04/2020) ;
  • 79 % des salariés qui veulent faire plus de télétravail après le confinement sont même prêts à sacrifier – pour cela – leur bureau attitré (Deskeo – 14/04/2020)

Cependant, ces deux statistiques ne signifient pas une « révolution du télétravail ».
Voici ce que les salariés pensent de l’attitude de leur employeur par rapport au télétravail : 

  • Plutôt favorable (51 %) ;
  • Totalement favorable (4 %) ;
  • Plutôt contre (36 %) ;
  • Totalement contre (8 %) ;
  • Je ne sais pas (1 %).

Différents freins potentiels au développement du télétravail sont évoqués :

Le télétravail peut favoriser l’émergence de situations à risques du point de vue psychosocial. En effet, l’organisation de l’activité est modifiée, à la fois celle du salarié en télétravail, mais aussi celle de ses collègues et de sa hiérarchie.

Concernant les solutions déployées, force est de constater le succès incontestable (faute aussi de challenger européen…) des éditeurs américains :

Mais « l’éloignement physique des collègues peut aussi nuire au travail collectif et freiner la coordination entre les salariés, leur intégration aux équipes de travail ou encore le partage des connaissances. La distance peut être source d’isolement du fait d’échanges plus formalisés (par email principalement) et de moments de sociabilité réduits », prévenaient Sébastien Hallépée et Amélie Mauroux, de la DARES, dans une étude intitulée « Le télétravail permet‑il d’améliorer les conditions de travail des cadres ? »

Source: Talkspirit