La collaboration, qui consiste à subordonner les objectifs individuels à la réalisation collective, n’est pas toujours vouée au succès. La coopération, qui consiste à subordonner les objectifs individuels à la réalisation collective, pourrait bien être la bonne alternative.
Démanteler les silos et encourager les équipes à travailler ensemble, la collaboration est à l’ordre du jour, et la culture collaborative est synonyme d’une plus grande productivité, d’un accroissement de l’innovation, et d’une meilleure satisfaction des employés. Le seul problème, c’est que la collaboration ne marche pas à tous les coups !
Un exemple concret, plusieurs études récentes ont démontré que les espaces de travail ouverts, considérés comme propices à la collaboration et à la dynamique du face à face, sont loin d’atteindre les objectifs attendus.
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Plutôt que d’encourager la collaboration en face à face et de plus en plus dynamique, l’architecture ouverte déclencherait une réponse humaine naturelle de retrait social, avec une augmentation de l’interaction par courrier électronique et messagerie instantanée.
La collaboration n’a pas toujours le succès escompté...
S’il est difficile de contester la collaboration, son renforcement est devenu important pour de nombreuses entreprises. La collaboration est souvent présentée comme une panacée pour de nombreux problèmes d'organisation. Cependant, il est de plus en plus évident qu’elle n’est pas toujours bénéfique.
Il faut d’abord comprendre que la collaboration n’est pas toujours le bon outil. Elle peut même avoir des inconvénients. Par exemple, des études ont montré qu’en raison de la dynamique de groupe, le brainstorming produit des idées moins originales que les individus travaillant seuls. De plus, les tâches nécessitant des connaissances approfondies et spécialisées, ou une grande responsabilisation, bénéficient souvent d'une perspective unique et d'un travail ciblé.
Ajoutons à cela que bien que, les équipes collaboratives puissent parfois avoir des solutions de qualité supérieure, elles parviennent souvent à des conclusions beaucoup plus lentes que les équipes plus petites et moins diversifiées. La collecte et la prise en compte de tous ces points prend du temps. En outre, la collaboration peut constituer un investissement de temps majeur pour les employés hautement performants qui ont besoin de collaborer.
Il existe même des preuves que la collaboration entraîne une augmentation des participants malhonnêtes...
Quelles alternative ?
De nombreux observateurs s’interrogent aujourd’hui : ne faut-il pas faire le distinguo entre collaboration et coopération ? Lorsqu'une organisation doit créer quelque chose de nouveau, la collaboration demeure cruciale car elle permet à plusieurs perspectives de fusionner pour trouver une solution intégrée à un problème. Les discussions conjointes sont axées sur le partage des stratégies et des idées, et le résultat conduit souvent à de nouvelles façons de travailler.
Mais face à la complexité croissante et à la demande d'idées innovantes, et même s’il peut y avoir une discussion commune, l’accent ne devrait-il pas être mis sur une stratégie collective ? C’est là qu’intervient la coopération, qui signifie que chaque personne d’une équipe élabore ses propres plans et les partage avec l’équipe.
La coopération est donc la meilleure lorsqu'une seule personne ou une seule équipe possède la propriété et les informations primaires, mais a besoin d'aide pour être soutenue et se rendre opérationnelle. La coopération s’applique par exemple lorsqu'une organisation doit améliorer quelque chose qui existe déjà.
Quand la collaboration, quand la coopération ?
- Les problèmes communs qui bénéficient de la collaboration sont :
- La définition de nouveaux processus métier ;
- L’intégration les technologies émergentes dans l'entreprise ;
- La définition de stratégies pour naviguer avec succès dans le changement ;
- L’innovation de nouveaux produits, services et expériences pour les clients.
- Les problèmes communs qui bénéficient de la coopération comprennent :
- La mesure des performances de l'entreprise ;
- La gestion de la performance financière ;
- La réglementation et la conformité ;
- L’amélioration des processus métier.
Quoi qu’il en soit, une bonne communication est la clé pour aborder des projets complexes. Et la communication écrite et verbale est la manière dont deux personnes ou plus partagent des informations, des connaissances et des idées. Une bonne communication aide non seulement les autres à comprendre, elle clarifie et améliore vos propres pensées et idées.
Source : ThoughtForm
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