Facebook a dévoilé sa plateforme de recherche open source ParlAI, destinée aux développeurs de ChatBots de conversation, et intégrant une dose d’Intelligence Artificielle. Mais pourquoi un tel intérêt ?
Promue « boutique unique pour la recherche de dialogue », ParlAI (prononcez ‘par-lay’) de Facebook est une plateforme de mise en relation des développeurs, de leurs recherches, de leur formation, et de simulation des chatbots conversationnels.
Facebook a également conjugué ParlAI avec Mechanical Turk d’Amazon, une place de marché pour recruter des personnes qui acceptent de faire des ‘petits boulots IT’, ici pour accompagner les développeurs qui recherchent des personnes pour tester leurs chatbots.
L’objectif de Facebook est de stimuler le développement de chatbots conversationnels, personnalisés, et d’assistants virtuels, afin de créer de nouvelles et meilleures expériences utilisateurs pour sa plateforme Messenger.
Pourquoi Facebook s’intéresse-t-il aux chatbots ?
La tendance est forte autour des assistants virtuels. Si l’un d’entre eux s’impose chez un utilisateur, il prend le contrôle de toute la connexion à Internet et des supports de type publicité, un potentiel énorme d'automatisation de la relation avec l'utilisateur et de fidélisation des clients sur une plateforme unique. Qui plus est ces assistants sont des outils de personnalisation approfondie de la connaissance du client, puisque ceux-ci passent par eux pour leurs requêtes des plus anodines aux plus intimes !
Dans ce cadre, les chatbots sont des logiciels qui utilisent la messagerie comme l'interface pour effectuer des tâches. Celles-ci sont d’une grande diversité, et en théorie peuvent ne pas avoir de limite. Par exemple, pour fixer automatiquement un rendez-vous dans un agenda en écoutant une conversation qui l’évoque ; pour planifier une réunion avec l’invitation automatique des membres d’un groupe de travail ; ou encore pour aider un utilisateur à acheter un vêtement en mémorisant pour lui les tailles, les couleurs appréciées, les boutiques préférées, etc.
Le potentiel est immense, avec une économie des bots en plein essor et des entreprises qui devraient investir massivement dans ce secteur. Les bots se déploient sur les canaux de communication, de messagerie et de collaboration. Sur Facebook Messenger, par comparaison avec les apps, les applications mobiles dont la progression est de l’ordre de 100% sur 3 mois, la croissance du nombre des bots est de 170% sur la même période.
Un outil pour accompagner une migration pas si évidente
Certes Facebook, les entreprises et les utilisateurs se laissent séduire par les bots. Mais dans le même temps, le résultat est souvent décevant. Les utilisateurs ont été en grande partie déçus par l'incapacité des bots à comprendre de nombreuses demandes simples. Quant aux entreprises, elles peinent à répondre à des cas d'utilisation spécifique.
La plateforme ParlAI répond donc à quatre objectifs pour Facebook :
- Créer une communauté de recherche, de partage et de données en limitant les cloisonnements, comme Google le fait avec DeepMind ou Elon Musk avec Gym OpenAI.
- Aider les développeurs à combiner deux types de systèmes de dialogue : le complément d’action et le divertissement, une approche plus utile et potentiellement en mesure de résoudre plusieurs tâches.
- Faciliter l’usage de l’Intelligence Artificielle et l’associer à la prolifération des applications de messagerie en tant qu’interface pour effectuer des tâches.
- L’intégration des expériences menées sur ParlAI dans M, son assistant virtuel, et plus largement au sein de la plate-forme pour les développeurs de bots Messenger. Plus M peut comprendre, en particulier le dialogue entre amis, et plus les suggestions sont précises et utiles.
L’objectif final de Facebook est d’utiliser la recherche pour permettre à chaque utilisateur de disposer - sur son mobile pour lequel les chatbots, une technologie bon marché et de grande envergure, sont mieux adaptés que les applications – d’un assistant virtuel robuste, personnalisé, et très contextuel.
Source : Etude BI Intelligence
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