Tout va très vite ! Dans son précédent rapport sur l’IA générative dans les secteurs et les fonctions publié en avril 2023 par Capgemini, environ 40 % des organisations adoptaient une approche d’attente et d’observation.
Cette approche ne s’applique plus qu’à 12 % des organisations en ce qui concerne la fonction marketing ! Les organisations qui investissent déjà dans l’IA générative pour le marketing y consacrent 62 % de leur budget IT marketing total. Elles considèrent cette technologie de rupture comme un catalyseur de la créativité et de l’innovation pour leur métier.
C’est ce qui ressort du dernier rapport du Capgemini Research Institute intitulé "Generative AI and the evolving role of marketing : A CMO’s Playbook" . Cette étude révèle que la moitié des organisations ont déjà prévu des budgets spécifiques et que près de la moitié (47 %) ont affecté des équipes à la mise en œuvre de l’IA générative dans l’activité marketing.
Selon ce rapport, 57 % des spécialistes du marketing s’attendent à ce que l’IA générative agisse comme un catalyseur pour débloquer de nouvelles possibilités créatives, en particulier lors de la collaboration entre l’innovation pilotée par l’humain et l’innovation générée par l’IA. Un peu plus de la moitié (55 %) prévoit que cela motivera les équipes à penser au-delà des limites habituelles. Au cours des deux ou trois prochaines années, les spécialistes du marketing qui utilisent déjà l’IA générative s’attendent à ce qu’elle soit appliquée à :
- l’analyse des données (90 %)
- l’optimisation du SEO (89 %)
- au service client (89 %)
- la création de contenu (88 %)
- la génération d’images et de vidéos (86 %).
Cette étude indique que 57 % des organisations pensent que les avantages de l’IA générative l’emportent sur ses coûts et ses risques. « Ce chiffre, bien qu’important, a diminué par rapport aux 74 % de notre précédent rapport sur l’IA générative dans tous les secteurs et toutes les régions », constate Capgemini.
Mais l’adoption de l’IA dans le marketing nécessite aussi de mettre en place une pratique responsable. « L’absence actuelle de lignes directrices claires et exhaustives signifie que
70 % des organisations sont potentiellement exposées à des défis éthiques concernant l’utilisation et la surveillance de l’IA », lit-on dans ce document.
Parallèlement, les problèmes de droits d’auteur liés au contenu généré par l’IA indiquent la nécessité d’une réglementation et d’un contrôle décisifs. « À l’heure actuelle, seuls 42 % des organisations s’appuient sur des protocoles de cybersécurité robustes et surveillent les versions de leur travail dérivées de l’IA, par exemple », prévient Capgemini.