Avec l'essor de ChatGPT et d'autres outils, les entreprises sont devenues optimistes quant au potentiel de l'IA générative. Elles ont commencé à intégrer les LLM dans leurs flux de travail et leurs produits. Mais les efforts de formation continuent d'être à la traîne.

Les progrès technologiques vont-ils trop vite ? En analysant les offres d'emploi et les opinions de plus de 7 000 employés dans le monde, Randstad a constaté un paradoxe.

L'IA est de plus en plus un facilitateur et un améliorateur de compétences, ayant un impact profond sur la productivité et la performance globale sur le lieu de travail. "Mais le déséquilibre entre les compétences demandées par les entreprises et souhaitées par les employés, d'une part, et les possibilités de formation offertes, d'autre part, doit être corrigé", prévient Randstad.

Le nombre de postes exigeant des compétences en IA a en effet été multiplié par 20, mais seul un travailleur sur dix (13 %) s'est vu proposer une formation en IA par son employeur au cours de l'année écoulée.

Un impact sur le travail

Ces résultats mettent en évidence un déséquilibre majeur auquel les entreprises doivent remédier pour véritablement exploiter les possibilités offertes par l'IA et réussir.

Même si les entreprises commencent à peine à adopter des outils d'IA générative, les salariés de tous les secteurs sont bien conscients que cette technologie est là pour durer et sont prêts à l'adopter.

Dans cette enquête, 52 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles pensaient que la maîtrise des outils d'IA améliorerait leurs perspectives de carrière et leurs compétences, tandis que la même proportion a déclaré que la technologie aurait un impact sur leur secteur d'activité et leur fonction.

Des statistiques similaires ont été relevées aux États-Unis, où 29 % des salariés utilisent déjà l'IA dans leur travail. Outre-Atlantique, 51 % ont déclaré qu'ils voyaient l'IA influencer leur secteur et leur rôle, et 42 % se sont dits enthousiasmés par les perspectives qu'elle apportera à leur lieu de travail. En Inde et en Australie, les chiffres sont encore plus élevés.

Écart entre les attentes et les offres de formation

Toutefois, malgré ce niveau d'enthousiasme et de préparation des travailleurs à l'égard de l'IA, les entreprises ne parviennent pas à les soutenir. Cette étude constate que la maîtrise de l'IA est la troisième compétence la plus recherchée.



22 % des participants l'attendent au cours des 12 prochains mois, après la gestion et le leadership (24 %) et le bien-être et la pleine conscience (23 %), mais seuls 13 % des travailleurs affirment avoir eu l'occasion de se perfectionner dans ce domaine au cours des 12 derniers mois.

L'écart entre les attentes et les offres de formation en matière d'intelligence artificielle est le plus élevé en Allemagne (13 points de pourcentage) et au Royaume-Uni (12 points de pourcentage), suivis par les États-Unis (8 points de pourcentage).

Cette disparité doit être corrigée si les entreprises veulent utiliser l'IA de manière efficace, sécurisée et fiable afin de réaliser des gains d'efficacité dans toutes les fonctions.