La montée en puissance de l’automatisation, et plus généralement des technologies basées sur l’intelligence artificielle, devrait s’effectuer en trois étapes qui se recouvrent partiellement selon une étude de Price Waterhouse Cooper.
L'intelligence artificielle, la robotique et d'autres formes d'automatisation intelligente occupent une place de plus en plus importante dans la réflexion des décideurs, car elles peuvent apporter de grands avantages en stimulant la productivité et en aidant à créer des produits et services nouveaux.
Dans une étude datée de 2017, le cabinet d’audit Price Waterhouse Coopers estimait que ces technologies (IA, automatisation et robotique) pourraient contribuer à hauteur de 14 % au PIB mondial d'ici 2030, soit l'équivalent d'environ 15 milliards de dollars en valeur. Son évolution devrait s’effectuer en trois vagues successives estime le cabinet d’audit.
1Vague algorithmique (jusqu'au début des années 2020) :
La première vague, qui est déjà bien amorcée, est principalement une vague d'automatisation. Automatisation des tâches de calcul simples et d'analyse de données structurées, affectant des secteurs axés sur les données tels que les services financiers.
2Vague de montée en puissance (jusqu'à la fin des années 2020)
La deuxième vague d'automatisation devrait entraîner un changement plus dynamique du nombre de tâches à accomplir, en particulier celles qui sont routinières et répétitives. Elle introduit une interaction dynamique avec la technologie pour le soutien administratif et la prise de décision. Elle intègre également les tâches robotiques dans des environnements semi-contrôlés tels que le transfert d'objets dans des entrepôts.
3Vague d’autonomie (jusqu'au milieu des années 2030)
La troisième vague d'automatisation est une d'intelligence artificielle et de robotique autonome qui automatisera davantage les tâches routinières, mais aussi les tâches qui exigent un travail physique ou de la dextérité manuelle. Elle permettra en outre la résolution de problèmes dans des situations dynamiques du monde réel qui nécessitent des actions réactives, comme dans le transport et la construction.
« Les estimations de cette enquête sont principalement basées sur la faisabilité technique de l'automatisation », précise PwC. Dans la pratique, le degré réel d'automatisation peut être moindre en raison de diverses contraintes économiques, juridiques, réglementaires et organisationnelles. « Ce n'est pas parce qu'une chose peut être automatisée en théorie qu'elle sera économiquement ou politiquement viable dans la pratique », prévient le cabinet d’audit dans son rapport.
Source : Price Waterhouse Coopers