Et si l’une de nos bonnes résolutions pour la nouvelle année était d’agir pour réduire notre émission de Gaz à Effet de Serre ?
Le numérique représente aujourd’hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2,5 % de l’empreinte carbone nationale. Alors que les entreprises se voient obligées dès le début de l’année 2023 de prouver leur engagement dans la réduction de leur empreinte carbone par la NRFD (EU Non Financial Reporting Directive - déclaration de performance Extra-financière)notamment, depuis plusieurs années déjà nous agissons sur le sujet pour réduire notre propre empreinte et aider nos clients en ce sens.
La digitalisation de l’économie, que ce soit par l’augmentation de l’utilisation des datas, l’IoT ou la croissance du Cloud, induisent une consommation accrue de l’énergie et certains analystes prédisent une consommation de l’IT représentant10 voire 20% de la consommation totale d’ici 2030. Par ailleurs les entreprises disent vouloir réduire leur empreinte carbone et s’intéressent à l’impact de leurs fournisseurs dans ce domaine.
Je vous livre ici quelques points intéressants, qui je l’espère, vous inspireront pour également rentrer dans ce cercle vertueux. Car il ne s’agit pas ici seulement de réduire son empreinte carbone, mais également que cette résolution s’inscrive dans une démarche économique pour votre entreprise.
Tout est une question de choix, mais on sait très bien que pour prendre les bonnes décisions, il faut les bonnes informations pour décider à bon escient. Je vais vous donner plusieurs exemples afin d’illustrer cela.
Nous savons que 78% du poids carbone dans l’IT est lié à la fabrication et au recyclage des matériels et 21% à leur utilisation(*). Dès lors il est donc primordial de connaitre l’ensemble de ses assets avec toutes les informations liées à ces dernières afin de savoir s’il est plus intéressant de faire des opérations de maintenance ou de les recycler. Bien entendu, cela implique d’avoir un certain nombre d’informations sur cet asset : sa valeur tout d’abord, mais également les différents services auxquels il délivre une action et la criticité de celle-ci. Par ailleurs, les éléments constitutifs de cet asset et les recommandations du fabriquant. En optimisant la gestion de ses assets, vous optimisez votre empreinte en ayant une véritable politique de recyclage. En y associant de l’automatisation et de l’IA vous augmentez votre stratégie de recyclage et vous assurez d’être en ligne avec vos engagements.
Un autre point important est l’usage des technologies et notamment des Infrastructures IT. Qu’elles soient sur site ou dans le Cloud, l’optimisation de leur utilisation est clé. Plusieurs points peuvent être intéressants de surveiller et d’automatiser pour une garantie également des règles fixées.
Un premier élément est lié à la chasse au gaspillage. On s’accorde sur le fait que près d’un tiers des infrastructures par exemples fournies en environnement de tests ne sont pas utilisées : fin des tests, abandon de projet, changement d’infrastructures sans réel suivi sont souvent les éléments les plus répandus. Il est donc nécessaire de créer des lignes de conduite pour un usage raisonné des ressources : un catalogue de services pour contrôler l’usage de l’Infrastructure as Code (IaC) pour les développeurs est un bon début avec des rappels de fin d’utilisation suivant des process de validation permettant de gérer cela.
Un second élément est lié à l’optimisation des infrastructures en production. Entre le Big Data et l’usage des réseaux qui ont des valeurs exponentielles, il faut tendre vers leur réduction. Concernant les données, il faut établir des politiques de gestions des données qui évitent les silos tout en garantissant la sécurité de celles-ci. D’ailleurs l’archivage des données via des outils de déduplications permettent ce type de réduction et d’optimisation des applications. De la même manière utiliser différents centres de données est un point clé dans une politique de protection environnementale. En fonction des quantités et des utilisations des données, la bascule d’un data center dans le Cloud à un autre peut être intéressante et justifier un changement de coup si celui-ci est justifié.
Un autre point à considérer est la mise en évidence des différentes utilisations de l’infrastructure selon l’usage des différents métiers ; afin de responsabiliser chacun d’entre eux et ainsi les faire participer à cette démarche. En partageant les informations sur ce sujet, la DSI embrasse l’ensemble de l’organisation et porte un projet d’envergure. En y ajoutant de l’IA, l’entreprise peut même obtenir des recommandations pour réduire sa consommation et ainsi faire les bons choix. Pour prendre notre propre exemple, en changeant certains « workloads », l’entreprise a pu décommissionner des équipements consommateurs (évitant d’important coûts de maintenance mais en garantissant un recyclage) et bénéficier de plus de flexibilité.
Aujourd’hui, l’entreprise s’engage pour réduire son empreinte carbone en suivant plusieurs critères (énergie des sites de l’entreprise provenant de sources renouvelables d’ici 2025, d’ici 2030 pour les approvisionnements contrôlés ou influencés par l’entreprise ; véhicules électriques pour les salariés d'ici 2031, énergie non fossiles pour le chauffage des bureaux d’ici 2041...- en France, les bureaux sont dans la tour Carpe Diem à La Défense – Paris, l’une des premières labellisées HQE - Haute Qualité Environnementale par l’AFNOR en Europe-), mais par ailleurs elle propose un programme pour impliquer tous les salariés.
En effet, dans le cadre de son programme « INSPIRE », tous les salariés sont conviés à participer à leur échelle à la réduction de notre empreinte carbone. Des programmes de formation, des partenariats pour se challenger sur ses usages, des bacs de tri à disposition dans les bureaux, des actions de nettoyage sont organisées etc…
L’ensemble de l’entreprise se mobilise autour de son impact sur l’environnement et tous ensemble sommes ravis d’apporter notre soutien pour cela à nos clients.
Pour résumer, la sensibilisation à l'environnement et les initiatives visant à réduire l'empreinte carbone sont adoptées par de nombreuses entreprises, sinon toutes. Alors que la consommation d'énergie et la réduction de l'empreinte carbone peuvent être obtenues en optimisant l'infrastructure informatique et en introduisant des opérations informatiques durables, l'informatique est également un partenaire précieux pour aider à réduire la consommation énergétique globale de l'entreprise.
Par Stefan Brié, ITOM Solution Consultant chez Micro Focus
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