La digitalisation du métier RH est effective depuis quelques années. Selon MARKESS by exægis, les grandes tendances qui animeront le marché des solutions RH dans les prochaines années viseront à simplifier le quotidien du collaborateur et à protéger les données personnelles, comme celles de l’entreprise.
MARKESS by exægis estime ce marché à environ 3 milliards d’euros l’année dernière. Il devrait connaître une croissance moyenne de +7,2 % d’ici à fin 2021. Selon ce cabinet d’analystes, cette croissance s’appuiera sur les éléments suivants :
- Le recours massif à l’automatisation
MARKESS by exægis affirme même que l’intégration de l’automatisation sera soutenue, voire prioritaire, pour les RH sur la période 2019-2021. « Au-delà du recours aux outils de dématérialisation, associés à ceux de workflow, les RH cherchent dorénavant à automatiser de façon plus poussée leurs processus, particulièrement les plus administratifs, consommateurs en ressources, en temps, en papier… », explique le cabinet.
Les projets intègrent différentes technologies favorisant l’automatisation telles que la robotisation (Robotic Process Automation, bots, etc.) et l’IA (Intelligence Artificielle).
Cette automatisation offre une opportunité aux gestionnaires RH ainsi déchargés de tâches rébarbatives et chronophages de se focaliser sur des missions plus orientées conseil et support auprès des collaborateurs.
Mais tout ne pourra pas être automatisé. Gartner rappelait en 2019 « que pour être efficace, la RPA doit reposer sur un processus clair et défini ». Par ailleurs, l’automatisation excessive de processus impliquera une surveillance précise et permanente des flux pour éviter des fuites de données…
- Un intérêt pour la data science et l’IA
MARKESS by exaegis constate un réel intérêt de la part des DRH pour les technologies dites « intelligentes » telle que l’IA. 95 % des décideurs RH interrogés fin 2018 avaient entendu parler de l’IA et 49 % lui reconnaissent une réelle utilité pour mener à bien leurs missions, et 16 % la jugent même incontournable !
Paradoxalement, seuls 17 % de ces décideurs ont déjà investi dans des projets RH intégrant de l’IA ou l’envisagent d’ici 2020. Les usages restent donc encore à développer ou à démocratiser, avec des champs d’application qui sont vastes pour les RH, et qui vont notamment permettre de pousser plus loin l’automatisation de certains processus.
C’est par exemple le cas dans le recrutement, avec le recours à l’IA pour détecter des fraudes aux CV ou aux diplômes, faire de la reconnaissance d’écriture en l’associant à des technologies de capture et d'analyse, évaluer un candidat, etc.
L’IA devrait être également utilisée pour limiter les risques d’erreurs de recrutement, comme le suggère l’étude menée par la chaire CEDRH « Compétences, employabilité et décision RH » de l'EM Normandie.
Mais l’IA peut également s’appliquer à des processus beaucoup plus administratifs tels que la paie pour réaliser des audits de paie ou des contrôles de la DSN, détecter d'éventuels problèmes et suggérer des recommandations de correction
- La protection des données des collaborateurs : une problématique majeure
Portées par les évolutions réglementaires (dont le RGPD), mais également par un contexte politique et social instable et mouvant, « les entreprises auront besoin d’outils pour structurer, organiser, analyser plus finement et en temps réel les données RH à disposition, qu’il s’agisse de données propres à leurs missions, sur les collaborateurs (absentéisme, mobilité, compétences, engagement, évaluation des formations…) et sur l’environnement externe, comme la concurrence », explique MARKESS by exaegis.
Source : MARKESS by exaegis