Malgré une accélération sans précédent des usages de la technologie depuis le début de la crise, la défiance des Français envers le numérique ne faiblit pas. Ils ont pris conscience de nouveaux enjeux comme la protection des données personnelles.

Les Français seraient-ils paranos ou vigilants ? De nombreux usages numériques se sont développés sous l’impulsion de la crise sanitaire : téléconsultations, visioconférences, click and collect ou encore paiements sans contacts.

Pourtant, l’étude Digital Frontier 4.0 commanditée par Vmware constate la défiance de nos concitoyens envers le numérique : 42 % d’entre eux ont l’impression de perdre de plus en plus le contrôle face à l’impact grandissant de la technologie dans leur quotidien.

Menée auprès d'échantillons représentatifs de consommateurs au Royaume-Uni (2 060), en France (1 124), Allemagne (1 030), Italie (1 020) et Espagne (1 021), cette enquête note aussi une certaine ambivalence.

Ainsi dans le secteur du retail, plus de la moitié (55 %) des personnes interrogées sont prêtes à laisser une technologie intelligente faire leurs courses en sélectionnant des aliments sains pour leur santé.

43 % accueillent volontiers l’idée d’avoir recours à un vestiaire virtuel afin d’acheter leurs vêtements en minimisant le risque de les renvoyer au magasin. Dans le secteur bancaire, la proportion est moindre, mais néanmoins significative.

Un tiers sont prêts à faire confiance à une application pour gérer l'ensemble de leurs finances si cette dernière leur permet de générer un meilleur rendement chaque mois.

Enfin, dans le domaine de la santé, plus de 20 % des Français seraient partants pour utiliser des implants, des prothèses et des médicaments imprimés en 3D, s'ils étaient plus facilement disponibles ou accessibles.

En fait cette ambivalence trouve son origine dans les risques de dérives :

  • 58 % d’entre eux estiment que le gouvernement n’est pas suffisamment clair quant à la manière dont il utilise la technologie
  • 37 % sont paranoïaques à l'idée que leurs entreprises suivent et enregistrent leurs activités sur leurs appareils (téléphone, ordinateur portable, tablette, etc.).
  • 68 % s’inquiètent de ne pas savoir réellement qui a accès à leurs données personnelles et comment elles sont utilisées, ce que confirmait déjà en 2020 une étude d’Okta.

Ces dérives mises en avant montrent une prise de conscience de certains enjeux qui semblaient éloignés de leurs problématiques jusqu’alors, notamment concernant l’impact énergétique du numérique ou la confidentialité de leurs données personnelles.

  • 65 % sont prêts à refuser tous les cookies sur les sites web même si cela leur fait perdre plus de temps.
  • 68 % s’inquiètent de ne pas savoir réellement qui a accès à leurs données personnelles et comment elles sont utilisées.
  • 15 % ont pris conscience que l’empreinte carbone d’une consommation régulière de Netflix est très élevée. Pour autant, ils ne se disent pas prêts aujourd’hui à modifier leur comportement.

« Cette étude démontre que les Français ont gagné en maturité dans leur rapport à la technologie, car s’ils perçoivent les vertus transformatrices et le potentiel de ces innovations pour l’avenir, des questions demeurent quant à l’utilisation de leurs données personnelles, à la notion de souveraineté ou à l’impact du numérique sur l’environnement et la société », précise Olivier Savornin, Directeur Général de VMware France.