Le Groupe INOP’S, spécialiste de l’expertise du numérique, a lancé le baromètre bimensuel de l’impact économique du COVID-19 sur les ESN et les sociétés de conseil. La majorité anticipe une baisse de leur chiffre d’affaires de 10%. Ils ne voient pas de reprise d’activité avant la rentrée.

L’objectif de ce baromètre est de mesurer toutes les deux semaines l’évolution du business et du moral des dirigeants d’entreprise, pendant toute la durée du confinement.

La première édition du baromètre a été lancée le mardi 31 mars. 223 entreprises y ont répondu. Les principaux constats sont inquiétants. En recourant majoritairement au télétravail (72% des effectifs) - les autres formes d’inactivité (CP, RTT mais aussi arrêt maladie…) restant marginales - , la majorité (69%) des entreprises indique que les projets de missions en cours sont maintenus.

Mais 71% anticipe une chute de plus de 10% de leur chiffre d’affaires global à la fin de cette année. 63% voient une chute de plus de 70% de leur nouveau business. Plus de deux entreprises sur trois subissent une chute brutale des leads et des projets entrants.

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La priorité des grands donneurs la semaine du 16 mars a souvent été de mettre en place leur plan de continuité d’activité. Il est logique que les équipes aient donc suspendu leurs demandes de ressources externes le temps que se mette en place leur organisation à distance.

Point positif : les annulations « pures et dures » sont encore très minoritaires : une entreprise sur deux a entre 0 et 20% de ses missions annulées, et à quelques exceptions près, seuls 10% d’entre elles ont des taux supérieurs, entre 20% et 40%.

Même si ce « secteur est clairement moins impacté que d’autres pans de l’économie qui ne peuvent pas fonctionner en télétravail, à la fin de cette première quinzaine, 86% d’entre eux prévoient une baisse du CA du secteur de plus de 10% à fin décembre et plus d’un sur quatre la voit même supérieure à 30% », constate le Groupe INOP’S.

La reprise sera très lente. « Cet indicateur du moral et de l’optimisme (ou de pessimisme) des décideurs en ce début de confinement est probablement aussi volatile que les anticipations des marchés financiers. Il va être amené à bouger dans les prochaines semaines, quand se précisera l’ampleur du plan de relance programmé par le gouvernement et la BCE », lit-on dans cette étude.

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Au-delà de la baisse du CA durant le confinement, ils anticipent à la fois un redémarrage lent et de fortes coupes dans les dépenses des grands donneurs d’ordre au deuxième semestre.

Il sera en effet intéressant de suivre les prochains résultats de ce baromètre après l’annonce par le Président de la République, le 14 avril, d’un déconfinement progressif à partir du 11 mai.

Source : INOP’S