Au fil des années, les entreprises ont intensifié leurs initiatives liées au cloud afin de renforcer leur infrastructure numérique et d’améliorer leur résilience et leur compétitivité. Selon un rapport d’IDC, de nombreuses organisations à travers le monde prévoient d’augmenter leurs dépenses dans le cloud, motivées par des initiatives stratégiques à long terme, telles que la sécurité et la durabilité. IDC prévoit que « d’ici à 2026, 40 % du chiffre d’affaires total des organisations G2000 seront générés par des produits, services et expériences numériques ».
Néanmoins, pour y parvenir, les entreprises doivent naviguer dans un environnement incertain et trouver un équilibre entre leurs besoins numériques et les défis extérieurs. Elles doivent également résoudre les problèmes qui entravent leur pleine exploitation du cloud. De nombreuses entreprises rencontrent des difficultés à bénéficier de tous les avantages du cloud, en raison de compétences insuffisantes, de changements dans les exigences de leadership et de défis liés au contrôle des coûts, tout en poursuivant des initiatives numériques ambitieuses.
Concilier les stratégies numériques et les objectifs commerciaux
Une étude d’IDC, publiée par Eviden, indique que les entreprises qui n’arrivent pas à tirer pleinement parti du cloud n’ont pas aligné certains prérequis clés avec leurs objectifs commerciaux. La principale difficulté citée est l’incapacité à harmoniser leurs feuilles de route numériques avec leurs objectifs commerciaux.Le rapport révèle que l’absence d’intégration entre les objectifs informatiques et les objectifs commerciaux peut nuire aux efforts de réduction des coûts et entraver la collaboration, affectant ainsi directement la vitesse et l’agilité que ces entreprises cherchent à atteindre grâce aux produits et processus numériques du cloud.
Échec de la maîtrise des dépenses liées au cloud
L’étude souligne également un manque de connaissances en matière de gestion des dépenses du cloud. Cette lacune représente un obstacle majeur pour les organisations qui cherchent à optimiser leurs dépenses liées au cloud. En effet, « sans une compréhension suffisante de l’interprétation des informations sur les dépenses, il est difficile de contrôler les coûts et d’optimiser l’utilisation du cloud », selon les auteurs du rapport.Par ailleurs, les outils et l’expertise inadéquats sont cités comme des défis auxquels les entreprises sont confrontées. Elles peinent à identifier les outils nécessaires pour comprendre efficacement les dépenses liées au cloud. Beaucoup utilisent les outils fournis par les fournisseurs de cloud, mais ceux-ci sont souvent trop simplistes ou trop complexes. En outre, lorsque plusieurs clouds publics sont utilisés, il devient difficile de comparer les dépenses entre différents fournisseurs. Les entreprises constatent également qu’elles ont besoin d’experts en coûts de cloud pour pleinement exploiter les opportunités d’optimisation des coûts.
L’étude identifie par ailleurs le manque de coopération et de communication comme un obstacle. Un manque de collaboration entre les propriétaires d’applications et les utilisateurs concernant les économies potentielles et l’impact des recommandations de réduction des coûts peut rendre difficile l’implémentation de changements bénéfiques. Ce déficit de collaboration peut entraver une adoption réussie du cloud et la réalisation de ses avantages.
Stratégies pour combler le déficit de compétences
Le rapport met en avant un enjeu majeur dans le secteur technologique : le déficit de compétences en matière de cloud. Avec la migration croissante des services et infrastructures des entreprises vers le cloud, la demande de compétences en cloud computing est devenue stratégique. Les experts d’IDC proposent plusieurs stratégies pour aider les entreprises à combler ce déficit.Pour faire face à la pénurie de compétences, de nombreuses entreprises mettent en place des initiatives internes, axées sur l’amélioration des compétences et la reconversion de leur vivier de talents actuel. Cela implique d’investir dans leur capital humain existant par le biais de programmes de formation et de développement approfondis. En renforçant les compétences en matière de cloud de leur personnel actuel, les entreprises non seulement comblent le déficit de compétences, mais favorisent également la satisfaction et la fidélisation de leurs employés.
S’adresser à des soutiens externes et cibler les milléniaux et la GenX
En parallèle du développement interne, de nombreuses entreprises cherchent également du soutien à l’extérieur. Face à la complexité de la gestion des coûts du cloud et de l’optimisation de son utilisation, beaucoup ressentent le besoin de recourir à une expertise externe. IDC suggère que les entreprises devraient chercher à établir des partenariats solides avec des prestataires de services externes et des sous-traitants. Cela leur permet de puiser dans des viviers de talents externes et d’acquérir les compétences nécessaires au fur et à mesure, offrant flexibilité et garantissant que ces compétences essentielles sont toujours disponibles.Enfin, le rapport souligne l’importance d’une stratégie de recrutement ciblée. IDC encourage les entreprises à se concentrer principalement sur les milléniaux (âgés de 23 à 38 ans) et les GenX (âgés de 39 à 54 ans). Ces générations, nées à l’ère numérique, sont reconnues pour leur compétence technologique et sont particulièrement recherchées pour leur expertise en matière de cloud. Cibler ce vivier générationnel constitue une démarche stratégique pour répondre à la demande croissante de compétences en cloud.
En conclusion, grâce à une combinaison de développement des compétences en interne, de collaboration externe et de recrutement ciblé, les entreprises peuvent rassembler les compétences nécessaires pour l’exploitation efficace du cloud.