Selon une étude Qlik, seuls 7 % des collaborateurs français ont pleinement confiance dans leurs compétences data. Principale conséquence : un tiers d’entre eux ont quitté leur emploi au cours des 12 derniers mois en raison d'un manque d'action de leur employeur pour améliorer leurs compétences.

La transformation numérique des entreprises engendre d’importants bouleversements, demandant aux collaborateurs l’acquisition de nouvelles compétences. Celles liées aux données sont un des exemples les plus marquants.

Alors que les entreprises adoptent de plus en plus une approche « data-driven », ces compétences ne sont plus uniquement réservées à un petit groupe d’experts, composé de data scientists et data analysts.

Et cette évolution a un impact sur le business des entreprises : pas assez « data driven », 89 % des organisations interrogées par Alation n’ont pas atteint leurs objectifs de revenus.

L’étude de Qlik intitulé « Data Literacy : the Upskilling Evolution » montre aussi que les salariés ne maitrisent pas cette approche. Menée auprès de 1 209 cadres de niveau C et de 6 197 employés aux États-Unis, Allemagne, France, Japon, Australie, elle met en lumière les conséquences de cette absence de maitrise.

La grande majorité des collaborateurs français n’ont pas confiance dans leurs compétences data ; un chiffre qui sous-entend un besoin important de formation en data literacy chez les entreprises françaises de toute taille. Avec des volumes croissants et hétérogènes, l’analyse des data reste en effet un casse-tête.

Si peu de collaborateurs maitrisent ses compétences, ils sont nombreux à reconnaître l’importance des données dans leur environnement de travail. Tous indiquent que leur utilisation et leur importance dans la prise de décision ont doublé au cours de l'année écoulée.

En conséquence, leur opinion sur la data literacy, soit la capacité à travailler, à analyser et à communiquer avec les données, est plus que favorable. La moitié des collaborateurs interrogés (50 %) pensent que ce type de compétences les aidera à rester pertinents dans leur rôle, dans un contexte où l’IA est de plus en plus utilisée.

Enfin, 30 % sont même convaincus que la data literacy sera la compétence la plus demandée d'ici 2030. Mais seuls 19 % des collaborateurs français estiment que les employeurs les préparent à un lieu de travail plus automatisé et axé sur les données.

Confrontés à ce manque de stimulation de la part de leur employeur, nombreux sont ceux qui prennent la situation en main en investissant leur propre temps (77 %) et argent (57 %) pour combler leur déficit de compétences. Le rapport de Qlik estime cet investissement à plus de 6 heures et près de 1300 euros par mois en France.

Certains pourraient même avoir recours à des solutions plus radicales. En effet, 29 % des collaborateurs français ont quitté leur emploi au cours des 12 derniers mois en raison d'un manque d'action de leur employeur pour améliorer leurs compétences.

« Face à la prolifération des données en entreprise, disposer de compétences en data literacy est désormais un prérequis pour chaque collaborateur. Ainsi, j’encourage vivement les dirigeants d’entreprises à mettre en place des programmes de formation pour l’ensemble de leurs employés », déclare Nicolas Hirsch, responsable de Qlik en France.