Près de la moitié (48 %) des 1 531 décideurs seniors, responsables de la transformation numérique, interrogés en France, ont indiqué que leur entreprise utilise 2 à 3 plateformes cloud, tandis que 44 % utilisent de 1 à 5 applications, et 28 % de 6 à 10 applications.
Seuls 7 % des personnes interrogées n’utilisent aucune plateforme cloud et la même proportion, aucune application dématérialisée. 18 % des entreprises françaises dont la santé digitale est « médiocre » n’utilisent aucune plateforme cloud, et 14 % d’entre elles n’utilisent aucune application cloud.
Ces résultats sont issus de cette enquête européenne visant à évaluer les entreprises de l’Hexagone sur la base des pratiques mises en œuvre dans le cadre de leur transformation numérique.
Bonne santé numérique
L’étude de Zoho donne donc un bonnet et d’âne aux entreprises hexagonales puisque les entreprises interrogées en Espagne et en Allemagne décrochent les meilleurs résultats de ce rapport dédié à transformation numérique.Le bilan est donc loin d’être flatteur pour les entreprises hexagonales puisque seul 17 % d’entre elles affichent une bonne santé numérique, 44 % une santé moyenne et 39 % une santé médiocre.
Et, dans ce domaine, les entreprises interrogées en Espagne et en Allemagne sont plus en avance : un quart d’entre elles étant jugé en bonne santé digitale.
Selon Zoho, les entreprises nationales qui présentent une bonne santé digitale sont également les plus susceptibles de considérer l’intelligence artificielle comme un outil essentiel et d’en récolter les fruits, à savoir 19 %, contre seulement 7 % des entreprises dont la santé numérique est moyenne ou médiocre. Plus de la moitié d’entre elles (52 %) considèrent, en effet, que l’IA joue un rôle
Autre constat inquiétant : près de 39 % des entreprises interrogées en France ont déclaré gérer plus de la moitié de leurs opérations à l’aide d’outils numériques, contre moins de la moitié pour 23 % et la majeure partie pour 24 % d’entre elles.
Seules 8 % des entreprises françaises ont indiqué être au début de leur transformation digitale. À l’opposé, 6 % affirment être 100 % digitales. Ce grand écart s’explique notamment par le fait que 91 % des entreprises interrogées en France ont déclaré avoir rencontré des difficultés lors de leur processus de transformation digitale.
Les trois problèmes les plus fréquents étant les suivants :
- Elles ont dû recourir à une aide ou à des ressources extérieures pour optimiser la manière dont leurs outils numériques fonctionnent ensemble (35 %)
- La transformation numérique ne leur a pas permis de réaliser les économies escomptées (27 %)
- Elles ne disposent pas de compétences et/ou des connaissances nécessaires pour exploiter ces outils correctement (25 %).
La conformité : encore du chemin….
S’agissant de l’évaluation des applications cloud qu’elles sont susceptibles de mettre en œuvre, 43 % des entreprises françaises considèrent que l’intégration aux autres applications numériques représente l’un des principaux critères, devant le prix (36 %) et la façon dont elles s’intègrent à leur stratégie numérique globale (27 %).Enfin, cette étude s’est également intéressée à la gestion des données. Il apparaît que seul 41 % des entreprises interrogées en France ont déclaré être en conformité avec l’ensemble des règlementations et directives en vigueur.
Plus d’un tiers (34 %) vont au-delà de ce qui prévu par la loi dans le but de renforcer la protection des données de leurs clients et de leurs employés. Pour un peu moins d’un tiers des entreprises (31 %), la confidentialité des données est un élément crucial du succès.
Ce chiffre atteint 62 %, soit le double, dans le cas des entreprises en bonne santé numérique, contre 31 % et 17 % pour les entreprises qui affichent une santé digitale respectivement moyenne et mauvaise.
Au final, les avantages sont bien compris. Mais, l'éducation et la formation dispensées par les entreprises et les éditeurs de solutions numériques doivent franchir un palier pour aider les sociétés à surmonter les défis rencontrés et à exploiter pleinement le potentiel des investissements qu’elles consacrent à la transformation digitale.