Le 10e Rapport annuel sur la gouvernance de l'information numérique de Serda Conseil confirme le bouleversement dans les habitudes de travail des organisations, probablement porté, en partie, par la pandémie de Covid-19.
S'appuyant sur une vaste enquête à laquelle plus de 300 organisations publiques et privées ont pris part cette année, cette étude constate que les évolutions des pratiques et l'atteinte des bénéfices promis par cette transformation digitale restent au cœur des enjeux.
Tout comme les data il y a 5 ans, des thématiques inédites font aujourd'hui leur sécurité de l'information et l'éco-responsabilité en matière de dématérialisation.
En 2021, 58 % des organisations ont mis en place une gouvernance de l’information numérique, des documents et des données. Elles se répartissent entre 19 % de manière globale et 39 % de manière partielle. 13 % ont un projet pour cette année. Le cap des 70 % des organisations outillées est en passe d’être atteint !
Plusieurs points majeurs se détachent dans les résultats de cette année :
1. Les aspects de sécurité de l’information (et la règlementation, RGPD) qui prédominent dans chacune des réponses à nos questions
2. Des attentes de plus en plus fortes en termes de rationalisation de la gestion et des accès aux informations, documents et données
3. Le positionnement central des data au cœur de la Gouvernance de l’information numérique (pour rappel en 2015, les data faisaient une entrée discrète dans le sujet).
La Gouvernance de l’information numérique intègre de plus en plus fortement la dimension sécurité ; on le voit aux réponses apportées à la question sur les principaux risques en matière de sécurité des informations numériques.
Cependant, l’approche globale reste minoritaire. Elle ne concerne qu’une organisation sur 5, même s’il a doublé en 10 ans (on est passé de 1 entreprise sur 10 à 2 sur 10), sauf dans le cas du secteur industriel où cette approche est souvent le principal modèle retenu.
Il existe toujours un écart entre les secteurs privé et public. Le secteur privé reste globalement stable avec 28 % de « oui de manière globale » notamment le secteur industriel. En effet, l’industrie de manière générale et particulièrement les domaines du BTP et de l’énergie, sont clairement en avance sur une gouvernance de l’information de manière globale.