Les organisations ne sont plus qu’une sur deux à déclarer disposer d’un fort QI sur le numérique. Il s’avère qu’elles éprouvent de plus en plus de difficultés à suivre le rythme des changements technologiques.
L’étude annuelle « 2017 Digital IQ » de PwC a enregistré une chute alarmante de la confiance des organisations dans le numérique. En 2015, elles étaient 66% à estimer disposer d’un fort ‘QI numérique’. L’année 2016 affichait une légère progression de ce QI, à 67%. Mais l’étude 2017, menée auprès 2.216 responsables informatiques dans 53 pays, affiche une chute inattendue à 52% d’organisations qui estiment disposer d’un fort ‘QI numérique’.
Pourquoi une telle chute ?
Les analystes de PwC pointent l’explosion des processus business qui deviennent numériques. Pour certains observateurs, cette expansion se traduirait par l’arrivée d’une population qualifiée de moins technophile. En réalité, ce que PwC remet en cause c’est que les marchés exigent aujourd’hui plus de chacun de ses acteurs.
Ainsi l’expression ‘numérique’ ne fait plus seulement référence à l’informatique, mais également aux médias sociaux, et plus généralement à toutes les technologies qui touchent la culture globale de l’entreprise. PwC évoque en particulier 8 technologies émergentes qualifiées d’essentielles : internet des objets, intelligence artificielle, robotique, impression en 3D, réalité augmentée, réalité virtuelle, drones, et blockchain. Autant de domaines que vous retrouvez régulièrement dans notre rubrique ‘Innovation’, cliquer ici.
Avec cette complexité arrivent la disruption, les perturbations et les incertitudes. Les responsables informatiques pointent en particulier les risques autour du hacking, des violations de données et de la vie privée. Mais pas seulement, à l’évocation de l’IoT (Internet des objets), par exemple, 42% de ces mêmes responsables affirment que cette technologie est un « perturbateur pour leur modèle économique ».
Le malaise est donc plus profond qu’on ne l’imagine. A cela s’ajoute la faiblesse des budgets consacrés aux technologiques numériques, dont 18% seulement sont consacrés aux technologies émergentes, c'est certainement insuffisant !
Relever le QI numérique
Il va falloir rapidement faire cesser l’hémorragie, inverser la tendance et relever le QI numérique. Ce qui pointe les failles grandissantes dans les compétences de la main d’œuvre. Il faudra pour cela se concentrer et investir dans les outils, et dans tout ce qui doit favoriser la communication et le partage... les plateformes de communication, les messageries d’entreprise et collaboratives (sur le modèle de Slack), les plateformes de données (pour le marketing), la planification stratégique agile, et surtout la formation continue.
A défaut de se reprendre et d’investir dans les bons outils et les bonnes personnes, les organisations pourraient se noyer dans les sables mouvants numériques. Car il ne suffit pas de disposer d’une technologie, il faut également la maîtriser. C’est à cette condition que le QI numérique des entreprises pourra se redresser !
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