Les coûts cachés relatifs à la gestion des licences logicielles représentent environ 25 % des dépenses logicielles des entreprises.
Il ne s’agit pas ici d’évoquer le shadow IT, les dépenses informatiques engagées par les métiers et qui échappent à la DSI, et qui représentent aujourd’hui dans certaines entreprises jusqu’à 60 % des dépenses IT globales. Mais bien d’évoquer les coûts liés aux problématiques de gestion des licences logicielles.
Des logiciels sous-utilisés
Les logiciels figurent parmi les actifs les plus difficiles à gérer et donc à optimiser. Un des exemples les plus flagrants avec les logiciels est leur sous-utilisation. Soit que le serveur ou le poste de travail, jusqu’en mobilité, est équipé de logiciels qui ne sont pas utilisés. C‘est le ‘shelfware’. Soit et de plus en plus avec le cloud et les services, que toutes les fonctionnalités déployées et facturées ne sont pas utilisées.
C’est ainsi que :
- 93 % des entreprises reconnaissent payer pour des logiciels sous-utilisés ;
- 75 % présentent des problématiques de conformité avec au moins une partie de leurs logiciels.
Des licences en non-conformité
Ces problématiques d’usages ramènent aux contrats de licence, avec des conditions générales de vente à rallonge qui sont autant de composants qui viennent complexifier la gestion des applications. Les éditeurs l’ont bien compris, la supervision des logiciels et des licences est une véritable problématique, mal maîtrisée. Et certains d’entre eux se sont engouffrés dans la brèche et augmentent leurs revenus, parfois sensiblement, avec les audits.
Sur la question de la non-conformité de l’usage des licences vis à vis des éditeurs :
- 44 % des entreprises ont versé au moins 90.000 euros de frais d'ajustement à des éditeurs pour non-conformité ;
- 20 % ont fait face à des frais d'audits d'ajustement d'un million de dollars ou plus !
Avec environ 25 % de dépenses logicielles consacrées aux coûts cachés, sous-utilisation et surcoût de non-conformité, si la gestion des logiciels est un défi pour les DSI, elle est surtout rendue nécessaire pour limiter le gaspillage et les risques pour l’entreprise. Et ainsi continuer de remplir l’objectif de réduire les coûts...
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