Même si l’utilisation des logiciels sans licence s’inscrit en baisse en France, de 2 %, le volume de ces logiciels reste important, 32 %, et surtout il représente un cyber-risque.
La baisse de l’utilisation des logiciels sans licence en France est l’une des plus forte enregistrée en Europe au cours des treize dernières années. Selon la BSA, Business Software Alliance, elle est passée de 47 % en 2005, ce qui faisait de la France l’un des mauvais élèves de l’Europe, à 32 % en 2018, ce qui nous fait rentrer dans les rangs, à proximité de la moyenne européenne de 28 %.
La valeur commercial du manque à gagner pour les éditeurs est estimée à 1,666 milliard d’euros.
Et la baisse continue, puisqu’elle a été de 2 % entre 2017 et 2018. Les causes en sont l’adoption croissante de pratiques de gestion des actifs logiciels SAM (Software Asset Management) et l’essor des modèles de souscription logicielle, avec un sacré coup de pouce donné par la préoccupation majeure des DSI pour la cybersécurité.
Notons que les audits ne figurent pas directement parmi les motifs de craintes des DSI – ce qui ne nous surprendra pas, la BSA est une émergence des grands éditeurs de logiciels, évoquer le sujet des audits n’est certainement pas conforme au discours policé de l’organisation ! Il est probablement couvert par une partie de la rubrique « Moins de risque pour une procédure légale » !
Voici les conclusions de l’enquête annuelle de la BSA
- L’utilisation de logiciels sans licence, bien qu’en diminution, reste très étendue.
Les taux d’utilisation de logiciels sans licence sont toujours alarmants, représentant 37 % des logiciels installés sur les ordinateurs personnels, une diminution de seulement 2 % depuis 2016.
- Les DSI ont signalé que les logiciels sans licence sont de plus en plus risqués et coûteux.
Les malwares provenant de logiciels sans licence coûtent aux entreprises du monde entier près de 359 milliards de dollars par an. Les DSI ont signalé qu’éviter le piratage de données et toute autre menace à la sécurité provenant des malwares reste la principale raison les poussant à garantir que leurs réseaux sont totalement conformes.
- L’amélioration de la conformité logicielle est désormais un moteur économique en plus d’être un impératif de sécurité.
Lorsque les entreprises prennent des mesures pragmatiques pour optimiser leur gestion logicielle, elles peuvent augmenter leurs profits jusqu’à 11 %.
- Les entreprises peuvent prendre des mesures utiles pour améliorer la gestion logicielle.
Les études montrent que les entreprises peuvent faire jusqu’à 30 % d’économies sur leurs coûts logiciels annuels en mettant en œuvre un SAM robuste et un programme d’optimisation de licences logicielles.
Source : « 2018 BSA Global Software Survey »