Selon une étude, la transformation numérique, la migration vers le cloud et la demande croissante des clients pour une meilleure expérience, complexifient la gestion de l’IT. Le déploiement de solutions innovantes, comme l’IA et les microservices, semble indispensable pour que les DSI relèvent de nombreux défis quotidiens.
Le cloud permet aux entreprises d'innover plus rapidement et de mieux répondre aux exigences de leurs clients. D’où la nécessité d’entamer sa transformation numérique. Mais il ne s’agit pas simplement de déplacer des applications vers le cloud.
Ce vaste chantier implique un changement fondamental. Et c’est là que réside toute la complexité de cette mutation. C’est ce que démontre l’étude (« Top Challenges for CIOs in a Software-Driven, Hybrid, Multi-Cloud World ») de Dynatrace dans son enquête mondiale menée auprès de 800 DSI.
La perte de revenus (49 %) et les atteintes à la réputation (52 %) sont leurs principales préoccupations. Mais ce rapport constate une inflation des couts IT.
Pire, beaucoup d’entreprises sous-estiment le coût réel du cloud. Les professionnels ayant répondu il y a quelques mois à une enquête de Flexera estimaient que les dépenses inutiles atteignaient 27 %. Flexera était moins optimiste avec 35 %.
La complexité du cloud-first
Tous les DSI s'inquiètent des conséquences sur les performances informatiques et, en fin de compte, sur leur activité et les couts. Au cours des 12 derniers mois, les entreprises ont subi en moyenne six pannes. Elles ont eu un impact sur l'expérience des utilisateurs, les revenus de l'entreprise ou les activités.
D’ores et déjà, les équipes informatiques consacrent un tiers de leur temps à résoudre des problèmes de performance, ce qui coûte en moyenne 3,3 millions de dollars par an aux entreprises. Soit une augmentation de 34 % en un an.
Une forte majorité de professionnels (78 %) indiquent également qu’ils passent trop de temps dans le monitoring de différents environnements cloud lors du déploiement de nouveaux services.
Alors que la complexité des SI (avec des environnements hybrides) ne cesse de croître, 74 % des DSI affirment qu'il pourrait bientôt devenir extrêmement difficile de gérer la performance de manière efficace.
Et c’est encore plus le cas pour les organisations qui ont décidé de basculer vers une stratégie « cloud-first ».
Plus des trois quarts des DSI (76 %) déclarent ne pas avoir une visibilité complète sur les performances des applications dans les architectures natives du cloud.
Pour relever ces défis, 88 % des DSI affirment que l'intelligence artificielle sera essentielle à la capacité de l'informatique à maîtriser une complexité croissante.
La majorité des professionnels utilisent déjà - ou prévoient de déployer - des solutions innovantes parmi lesquelles des microservices, des conteneurs, du Serverless, des PaaS, des SaaS, des IaaS et du cloud privé dans les 12 prochains mois.
Ce rapport de Dynatrace confirme que la situation ne s’arrange pas pour les DSI. Présqentée comme la panacée, la migration vers le cloud s’avère de plus en plus complexe à maitriser.
Il y a quelques mois, une enquête de Cohesity constatait que la majorité (91 %) des responsables interrogés estimaient que les promesses du cloud public n’étaient pas tenues. Principale cause : leurs données sont très fragmentées dans et entre les clouds publics. Pire, ils estimaient qu'elles pourraient devenir presque impossibles à gérer à long terme.
Source : Dynatrace