Les organisations ne sont pas convaincues que leurs mesures de protection puissent atténuer les effets des cyberattaques et encore moins les protéger de manière hermétique.

Malgré toutes les mesures que peuvent prendre les entreprises pour protéger leurs actifs numériques, les craintes que leurs dispositifs de protection soient insuffisants restent prégnantes. Paradoxalement, le doute sur l’efficacité des outils utilisés est aussi une préoccupation alors que le secteur de la cybersécurité ne s’est jamais aussi bien porté. D’après les résultats de la dernière étude Global Data Protection Index de Dell, 82 % des décideurs informatiques craignent que leurs solutions de protection des données existantes ne répondent pas à l’ensemble des nouveaux défis opérationnels.

Il faut dire que la situation cybersécuritaire des entreprises est aggravée par les dernières tendances en matière de cybercriminalité et la modification des modes de travail. Entre la menace constante et de plus en plus sophistiquée d’un côté, et l’obligation de déployer des technologies émergentes et des moyens de supporter les télétravailleurs de l’autre, les entreprises subissent un effet de ciseaux qui peut s’avérer fatal : 63 % des répondants pensent que les technologies émergentes, telles que les applications cloud natives, les conteneurs Kubernetes, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, présentent un risque pour la protection des données. Ceci sans compter les changements organisationnels et la disparition des frontières rassurantes du fameux périmètre de sécurité.

Une posture constante et persévérante de cybersécurité

Face à la complexité de ce nouvel environnement, les préoccupations des décideurs informatiques sont aggravées par le manque de confiance dans l’efficacité des outils de protection. Une majorité de 63 % de décideurs doute de la conformité de l’infrastructure et des processus de protection qu’ils utilisent. Plus grave encore, 58 % des répondants ne sont pas très convaincus que leur entreprise atteigne ses objectifs de niveau de service de sauvegarde et de restauration. Il semble en effet que « peu de professionnels pensent que les fonctions de protection des données soient à la hauteur des normes internes et externes ». Encore plus inquiétants, 64 % des personnes interrogées pensent qu’elles vont subir un événement interruptif au cours des douze prochains mois.

Dans ce contexte de doute et d’incertitude, les entreprises ne peuvent espérer au mieux qu’une réduction, plus ou moins importante, du risque. Outre le fait de faire de la résilience en cas de sinistre une priorité, le rapport conseille une posture constante et persévérante de cyberdéfense, avec l’audit des dispositifs de sécurité, via des examens réguliers et approfondis des initiatives, des processus et des outils utilisés.