Malgré des vents contraires, les dépenses dans le cloud public ne devraient pas ralentir. Les entreprises ont de plus en plus souvent recours aux services cloud pour mettre à niveau et faire passer leurs opérations dans le cloud, afin de rationaliser les processus et de renforcer la valeur apportée aux clients.

Malgré des augures peu avenants, les investissements des entreprises dans les technologies ne devraient pas faiblir en 2022, avec toute une flopée de vents contraires, culminant en risque de récession généralisée dans le monde. D’après la dernière étude « Worldwide Public Cloud Services Spending Guide » du cabinet IDC, les dépenses en services de cloud public en Europe doubleront pour atteindre 239 milliards de dollars en 2026, contre 113 milliards de dollars en 2022. Avec un taux de croissance composé (TCAC) de 22 % sur 5 ans (2021-2026), le marché ignore la crise.

Il est vrai que les entreprises se trouvent à la croisée des chemins concernant leur périple de transformation numérique. Le cloud public a permis aux organisations de se concentrer sur leurs compétences essentielles, tout en déléguant les complexités de la possession, de l’exploitation et de la maintenance de l’infrastructure informatique à des fournisseurs de services de cloud public.

Les technologies émergentes et les besoins de services en ligne pour équiper les télétravailleurs ont donné un nouvel élan aux besoins des entreprises. La migration vers les capacités natives du cloud tel que la conteneurisation, les bases de données en tant que service (DBaaS) et l’intelligence artificielle/l’apprentissage automatique constituent la partie émergée de l’iceberg. Car la nouvelle réalité du travail hybride a démodé les solutions informatiques traditionnelles et incité les entreprises à se tourner vers des solutions en ligne de virtualisation du poste de travail (DaaS), des outils de collaboration à distance, des solutions d’externalisation et de gestion déportée de la cybersécurité.

La SaaS reste en tête, tandis que le PaaS progresse

Décortiqués par secteur, les services professionnels en ligne ont attiré les dépenses des banques et de la fabrication de produits, qui figureront parmi les plus gros consommateurs de services de cloud public, absorbant près de 60 % de l’ensemble des dépenses liées à ces services en 2022. Pour normaliser le travail à distance, les industries centrées sur l’humain ajustent leurs politiques de travail avec la mise en œuvre de stratégies fondées sur le cloud. La stratégie digital-mobile-first continuera à attirer les dépenses européennes en matière de PCS (hors Russie), qui augmenteront de 26,4 % cette année.

Mais, de tous les services en ligne, le SaaS continuera à drainer la plupart des investissements et continuera à occuper la première place des dépenses informatiques en Europe. Toutefois, le segment Platform-as-a-Services (PaaS) sera celui qui connaîtra la croissance la plus rapide, car le PaaS il apporte l’agilité aux entreprises en leur permettant de tester et de mettre en œuvre rapidement les applications qu’elles ont développées.