Dans un environnement dominé par l’incertitude, l’avenir de l’infrastructure numérique exige des environnements qui sont distribués par conception et dont on attend qu’ils soient hautement automatisés, agiles et conscients de la charge de travail.

« Les technologies de l’information et les affaires sont de plus en plus inextricablement liées. Je ne pense pas que l’on puisse parler utilement de l’une sans parler de l’autre ». Cette citation de Bill Gates, un fin connaisseur, illustre admirablement le point d’intrication auquel l’informatique et les processus des entreprises sont arrivés. Et il est loin de la vérité, car l’informatique ne conditionne pas seulement les capacités de l’entreprise à produire et vendre ses produits ou services, mais aussi à s’adapter rapidement aux modifications sur le marché, à attirer et retenir les talents, à mettre plus d’agilité dans ses processus et même à réduire son empreint carbone.

Cependant, cette intrication aboutit immanquablement à une plus grande dépendance des entreprises aux opérations informatiques. Entre les opérations autonomes, la consommation ubiquitaire des ressources et des données, les architectures, c’est-à-dire les infrastructures matérielles et logicielles, sont devenues de plus en plus complexes. C’est ce que constate IDC dans une étude publiée en juillet dernier.

Une agilité vitale en période de crise et d’incertitude

Le cabinet d’étude remarque que l’agilité et l’efficacité opérationnelle des entreprises « dépendent largement de la réactivité, de l’évolutivité et de la résilience de l’infrastructure numérique utilisée pour permettre les applications critiques, l’exploitation des données et la connectivité exigées par les clients, les partenaires et les employés ». Une agilité nécessaire en temps normal pour être réactif et innovant, et qui devient vitale en période de crise et d’incertitude.

Les chaînes d’approvisionnement perturbées, l’inflation durable, l’instabilité géopolitique, la flambée des prix de l’énergie et des matières premières, la pandémie mondiale en cours et le changement climatique constituent l’environnement actuel des affaires. Un contexte durant lequel l’agilité et la résilience sont particulièrement critiques.

Prenant en compte ces nouveaux défis et de la nécessité pour les entreprises d’exploiter ces technologies le plus efficacement possible, IDC estime que l’adoption des approches distribuées par conception est une nécessité. « Alors que les entreprises migrent de plus en plus de charges de travail vers les clouds publics, les fournisseurs d’infrastructure sur site réagissent en investissant dans l’automatisation et les modèles d’abonnement pour offrir une expérience à la demande équivalente et rentable », affirme-t-il.

Plus de flexibilité et d’agilité pour l’entreprise

Cependant, sous un mince vernis de systèmes de demande de service et d’outils de surveillance des performances, la plupart de ces déploiements de clouds publics et privés fonctionnent en silos avec une intégration limitée des flux de travail ou des données. IDC met ainsi en évidence la nécessité de déployer des architectures distribuées par conception, qui permettent plus de flexibilité et d’agilité pour l’entreprise que ne peuvent le faire les stratégies hybrides ou multiclouds cloisonnées.

« La réussite des entreprises du futur dépendra fortement des architectures d’infrastructure numérique et des stratégies de gestion optimisées pour une nouvelle génération de travailleurs hautement distribués et d’applications et services à forte intensité de données », explique Mary Johnston Turner, vice-présidente de la recherche, programme Future of Digital Infrastructure Agenda chez IDC.

Aussi, l’avenir de l’infrastructure numérique exige des environnements qui sont distribués par conception et dont on attend qu’ils soient hautement automatisés, agiles et conscients de la charge de travail. « Les responsables informatiques et les chefs d’entreprise devront collaborer de manière proactive et aligner les investissements sur les professionnels de l’activité numérique et les indicateurs clés de performance », conclut-elle.