La prolifération des données peut être perçue comme une charge plutôt qu’un atout pour la plupart des entreprises. Celles-ci doivent trouver des solutions afin d’éviter que les données deviennent le principal obstacle à la transformation. Voici une stratégie en trois actes pour y parvenir.
Durant des millénaires, l’expérience et les compétences accumulées par les êtres humains étaient emmagasinées dans la mémoire biologique des individus, et entretenues par la mémoire collective. Les connaissances ne pouvaient être mises à contribution qu’en impliquant les individus détenteurs du savoir et du savoir-faire. De nos jours, la mémoire de l’entreprise réside dans les centres de données, donnant naissance au concept d’entreprises « data driven ». Cependant, la donnée peut être soit un fardeau, soit une opportunité pour les entreprises. Pour la plupart d’entre elles, les sources de données sont disparates, coûteuses à gérer. Conséquence, les données sont sous-utilisées dans les applications existantes.
L’étude biennale, réalisée par Forrester à la demande de Dell, sur la collecte et l’exploitation de la donnée dans les entreprises révèle que la prolifération des données peut être perçue comme un fardeau plutôt qu’un atout par la plupart des entreprises. D’après les répondants, la surcharge de données et l’incapacité à les analyser s’imposent comme le troisième obstacle (2ème en France) majeur à la transformation numérique dans le monde, alors qu’il ne figurait qu’à la 11e et dernière place en 2016.
Hiatus entre prise de conscience et exploitation
En France, entre la prise de conscience de la valeur des données et leur exploitation effective, le fossé reste à combler. Seulement 13 % des répondants français déclarent accorder une importance capitale aux données et donner la priorité à leur valorisation. Et même s’ils collectent les données, leur exploitation reste hypothétique : 75 %indiquent qu’ils collectent des données plus rapidement qu’ils ne peuvent les analyser et les exploiter. Ils sont 70 % à affirmer qu’ils ont constamment besoin de plus de données, mais leurs capacités actuelles ne sont pas en mesure de les traiter et analyser.
Pire encore, l’explosion des volumes de données rend leurs activités plus difficiles estiment une majorité de répondants : 63 % (68 % en France) des répondants indiquent qu’ils ne peuvent pas respecter leurs exigences de sécurité et de conformité en raison de la quantité colossale de données en leur possession, tandis que 62 % (59 % en France) affirment que leurs équipes sont déjà submergées par les données dont elles disposent.
Une stratégie en trois actes
Cependant, l’espoir demeure. Malgré leurs difficultés actuelles, beaucoup d’entreprises comptent passer à l’action pour l’avenir : 69 % (57 % en France) prévoient de déployer le machine learning pour automatiser la détection des données anormales, 60 % (61 %en France) envisagent de passer à un modèle data-as-a-service et 55 % (61 %en France) comptent réaliser une analyse approfondie de leur grille de performance pour repenser leur traitement et leur utilisation des données.
Pour réussir une stratégie d’exploitation de la donnée, Dell préconise une stratégie en trois actes :
- moderniser l’architecture IT pour exploiter les données à la source : la périphérie. Pour cela, les entreprises doivent rapprocher leur infrastructure et leurs applications du point de collecte, d’analyse et d’utilisation des données tout en évitant leur prolifération, grâce à un modèle d’exploitation multicloud harmonieux ;
- optimiser les pipelines de données, pour permettre leur libre circulation en toute sécurité et les enrichir avec l’IA et l’apprentissage automatique ;
- développer des logiciels pour offrir aux clients les expériences personnalisées et intégrées qu’ils recherchent.