Avec la généralisation des objets connectés, la capacité des organisations à réaliser une valeur commerciale à partir de la donnée dépendra de plus en plus de leur aptitude à la collecter, la traiter, la stocker et l’analyser à la périphérie, grâce à l’approche distribuée de l’Edge computing. Mais les obstacles demeurent.
L’approche Edge du traitement de la donnée est avant tout une infrastructure de réseau distribué, permettant de traiter et d’analyser les données plus près de leur source. Cela présente une valeur significative pour l’entreprise, en particulier dans les domaines de l’Internet des objets, de l’intelligence artificielle et de l’analytique dans le Big data. Une telle infrastructure évite de congestionner les réseaux avec les données générées par les utilisateurs et les objets connectés. Cependant, malgré l’intérêt suscité par l’Edge, les responsables informatiques et leurs directions sont également préoccupés par divers obstacles à l’adoption.
Une enquête réalisée par Aruba, auprès de responsables d’entreprises de plus de 500 employés, suggère que les responsables informatiques reconnaissent que l’analyse des données en temps réel et plus proche de la périphérie est plus efficace et améliore la connaissance, ce qui se traduit par de meilleurs résultats commerciaux.
Selon cette étude mondiale, menée auprès de 2 400 décideurs informatiques, 72 % d’entre eux utilisent déjà activement les technologies Edge pour obtenir de nouveaux résultats, et 16 % supplémentaires prévoient de le faire au cours de l’année prochaine. L’urgence de mettre en œuvre des systèmes intégrés pour traiter les données à la périphérie est reconnue par 82 % des répondants.
Lever les obstacles pour débloquer le potentiel de l’Edge
De fait, même en pleine pandémie, l’enquête ayant été réalisée en mai 2020, les responsables accordent une attention particulière aux apports du Edge. Cependant, ils mettent une corrélation entre la capacité de l’entreprise à tirer profit de l’analyse des données et du déploiement d’une infrastructure Edge : 78 % des décideurs informatiques ayant de l’Edge en production ont déclaré être en mesure d’utiliser ces données pour améliorer les décisions ou les processus de l’entreprise. En comparaison, seulement 42 % des décideurs informatiques qui n’en sont qu’au stade pilote et 31 % prévoient des pilotes dans l’année à venir.
L’exploitation de la donnée n’est pas la seule préoccupation. Les responsables informatiques considèrent aussi le manque de compétences et la sécurité comme des obstacles : 32 % ont indiqué que le manque d’expertise, de compétences ou de compréhension en matière de technologies Edge constituait une préoccupation majeure. En particulier, l’écrasante majorité (92 %) pense qu’il leur manque au moins certaines compétences nécessaires pour permettre à leur organisation à valoriser les données.
Ce chiffre s’élève à 98 % et 99 % dans les secteurs de l’administration et de l’hôtellerie, ainsi que l’accueil respectivement. Les compétences en IA et en apprentissage automatique (43 %), les compétences analytiques (41 %) et les compétences techniques (37 %) sont par ailleurs les domaines d’expertise qui font le plus défaut aux entreprises.
Dans l’ensemble, les impressions sont mitigées quant aux implications de l’Edge pour la sécurité. Alors que 57 % des responsables informatiques ont déclaré que la connexion de l’IoT ou des appareils des utilisateurs à l’Edge avait rendu ou rendrait leurs entreprises plus vulnérables, 47 % ont identifié l’amélioration de la sécurité comme l’un des plus grands avantages de la capture des données à partir des appareils des utilisateurs.