Les pays de l'UE ont accumulé 171 millions d'euros d'amendes en 2020, selon les données du rapport GDPR Fines 2020 de Finbold.com. À eux deux, le Royaume-Uni et l'Italie en représentent la moitié.
Réalisée par le site spécialisédans la finance, Finbold.com, cette étude sur les amendes 2020 révèle que l'Italie est le pays qui se voit infliger les amendes les plus élevées, soit 58,16 millions d'euros sur le total des amendes infligées pour 34 infractions.
Le Royaume-Uni arrive en seconde position avec 43,9 millions d'euros d'amendes pour seulement trois infractions. Les deux pays représentent ensemble 59,5 % de l'ensemble des amendes infligées par l'UE dans le cadre du RGPD. L'Allemagne se classe troisième avec 37,39 millions d'euros d'amendes pour trois infractions majeures.
Les 15 infractions commises par la Suède ont donné lieu à des amendes de 14,27 millions d'euros, tandis que l'Espagne ferme la liste des cinq premières catégories avec 8 millions d'euros d'amendes pour 128 incidents. En 2020, un total de 299 amendes a été enregistré dans l'UE.
En ce qui concerne les incidents spécifiques, la boutique en ligne allemande H&M Hennes & Mauritz AB & Co. KG a été condamnée à une amende de 35,25 millions d'euros pour violation de la protection des données.
Il s'agit de l'amende la plus élevée jamais infligée pour un incident spécifique de violation de données en 2020. L'opérateur de télécommunications italien TIM a reçu la seconde amende la plus élevée, soit 27,8 millions d'euros. British Airways est la troisième compagnie après avoir accumulé des amendes de 22,04 millions d'euros.
Cette étude montre que de nombreuses entreprises ne protègent pas assez les données personnelles de leurs clients et/ou de leurs salariés. Et toutes les marques ne jouent pas le jeu… Après une consultation publique menée entre juin et septembre dernier, la Commission européenne a présenté son ambitieux projet de législation baptisé « Digital Service Act ».
« L’Europe a compris qu’elle ne pouvait plus se permettre d’être naïve. Nous devons réguler cet espace informationnel qui est encore une zone de non-droit », a insisté il y a quelques semaines Thierry Breton sur France Inter. Pour le commissaire européen au marché intérieur, « L'internet ne peut rester un Far West ».
Un message qui s’adresse aux GAFAM, mais aussi aux entreprises européennes… Objectif : rassurer les citoyens.