En France, 71% des employés indiquent avoir déjà signalé, ou le feraient le cas échéant, des pratiques informatiques illégales ou contraires à l'éthique constatées sur leur lieu de travail.
Les comportements illégaux et contraires à l’éthique sont répandus dans les PME européennes. Selon une étude BSA | The Software Alliance – une association mondiale créée par les grands éditeurs pour constater et poursuivre les pratiques illégales sur le logiciel (copie, téléchargement, déploiement hors licence, etc.) -, 15 % des employés des petites et moyennes entreprises (PME) en Europe ont connaissance de pratiques informatiques illégales ou contraires à l’éthique se produisant actuellement sur leur lieu de travail.
Par ces pratiques informatiques illégales, 25 % des répondants français entendent l’utilisation illégale de logiciels, de logiciels piratés ou non payés, ou encore le téléchargement depuis des sites suspects. De plus, 18 % de ces mêmes employés suspectent leur entreprise d’utiliser des logiciels non conformes, sans avoir acquitté les licences.
Pourquoi signaler un comportement illégal ?
Près de trois quarts (71%) des travailleurs français interrogés déclarent avoir déjà signalé, ou le feraient si le cas se présentait, des pratiques illégales ou contraires à l'éthique constatées sur leur lieu de travail.
Les scénarios ayant ou pouvant le plus les inciter à signaler un comportement informatique illégal au travail sont :
- 58 % - la discrimination et le harcèlement ;
- 50 % - le détournement de fonds ;
- 46 % - le vol de la propriété de l'entreprise ;
- 43 % - la fraude.
Les mentalités évoluent, lorsqu’on leur demande ce qui les avait encouragé par le passé à révéler ces illégalités, les employés français répondent :
- 38 % - la conscience professionnelle ;
- 32 % - l’obligation morale ;
- 10 % - une récompense financière.
En faveur de la dénonciation
Selon BSA, ce résultat sous-entend que sur le continent européen, il existe un courant de pensée favorable à la dénonciation de tels faits. De là à solliciter le comportement des salariés et les inviter à dénoncer ces pratiques, il n’y a qu’un pas que la BSA encourage à franchir.
Un signalement de pratiques illégales ou contraires à l’éthique servirait ainsi de signal d'alarme auprès des dirigeants des petites entreprises afin qu’ils fassent de leurs entreprises des lieux de travail exempts de comportements illégaux et contraires à l'éthique, tels que la BSA les y encourage.
Mieux, la BSA propose une récompense aux employés qui signalent l’utilisation par leur entreprise de logiciels non conformes. En règle générale, ceci conduit à un règlement du litige avec l’entreprise sur le plan juridique. Ainsi le nombre de rapports est passé d’environ 3.900 en 2015 à plus de 4.500 reçus à date en 2017. Pour les PME prises en défaut, cela s’est traduit par environ 7 millions d’euros de frais juridiques et de recouvrement...
Source : enquête BSA | The Software Alliance EMEA menée par l’agence Opinium, en 2017, qui a interrogé 12.030 employés de bureau de PME installées en Italie, en France, en Espagne, en Allemagne, en Pologne et au Royaume Uni.
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