Les résultats sont sans appel : 75 % des entreprises à travers le monde - et 82 % des entreprises françaises - envisagent d’interdire l’usage de ChatGPT et d’autres applications d’IA générative dans le cadre professionnel.

Menée en juin/juillet 2023 par OnePoll pour BlackBerry, auprès de 2 000 décideurs IT dans une dizaine de pays dont l’hexagone, la réponse des entreprises à l’usage des solutions d’IA générative est claire : stop !

Presque les deux tiers des entreprises françaises (62 %) justifient cette décision et évoquent les risques liés à la sécurité des données et à la vie privée. De plus, 50 % d’entre elles s’inquiètent des répercussions qu’un tel usage pourrait avoir sur leur réputation.

Malgré cette tendance à bannir ces applications comme ChatGPT, la majorité des décideurs IT français reconnaît que leur utilisation dans un cadre professionnel peut accroître l’efficacité (54 %) et l’innovation (48 %) ou encore améliorer la créativité (50 %).

Droit de regard

Concernant les solutions de cybersécurité intégrant de l’IA générative, ils sont plus de 8 répondants sur 10 à y être favorables (84 %). Au regard de ces chiffres, il semble évident que les décideurs IT ne souhaitent pas se laisser distancer par les cybercriminels.

Les résultats de l’étude révèlent également que 91 % des décideurs IT français sont d’accord avec le fait que les entreprises puissent avoir un droit de regard sur les applications utilisées par leurs salariés à des fins professionnelles.

Toutefois, ils sont 74 % à estimer que l’interdiction des applications récréatives sur les dispositifs professionnels et BYOD serait considérée par les salariés comme un « contrôle excessif » de la part des entreprises.

Les avis sont encore plus tranchés en Australie où BlackBerry a mené une étude similaire :93 % des organisations mettent actuellement en œuvre ou envisagent d'interdire ChatGPT et d'autres applications d'IA générative sur le lieu de travail (contre 75 % à l'échelle mondiale).

Attirer les jeunes talents

Parmi les décideurs informatiques interrogés en Australie, 69 % déployant ou envisageant des interdictions ont déclaré que les mesures sont destinées à long terme ou permanent, avec des violations de cybersécurité précédentes, la sécurité des données et de la vie privée et des interdictions mises en place par d'autres organisations, tous les moteurs de la décision de prendre des mesures.

En outre, 96 % des entreprises craignent que les applications non sécurisées ne constituent une menace pour la cybersécurité de l'environnement informatique de leur entreprise.

Malgré la tendance des Australiens à interdire purement et simplement les applications, la majorité d'entre eux reconnaissent également l'opportunité des applications d'IA générative sur le lieu de travail pour attirer les jeunes talents (l'Australie arrive en tête avec 58 %), ainsi que pour accroître l'efficacité, l'innovation et la créativité (tous les autres pays suivent avec 54 %).

Lorsqu'il s'agit d'utiliser des outils d'IA générative pour la défense de la cybersécurité, la majorité des personnes interrogées (92 %) restent favorables, ce qui suggère que les décideurs informatiques en Australie ne veulent pas être pris au dépourvu et donner l'avantage aux cybercriminels.

L'étude a également révélé que si 80 % des décideurs informatiques australiens reconnaissent que les entreprises sont en droit de contrôler les applications que les employés utilisent à des fins professionnelles, 92 % d'entre eux (contre 74 % au niveau mondial) pensent que de telles interdictions sont le signe d'un contrôle excessif sur les appareils de l'entreprise et le BYOD.