Selon une étude de CyberArk, dédiée au télétravail, la majorité des employés français se sentent plus productifs à la maison et désirent continuer à télétravailler. Mais de mauvaises pratiques en matière de sécurité pourraient contraindre les entreprises à reconsidérer la viabilité à long terme de ce type d’organisation…

La pandémie rebat les cartes et a une incidence sur la gouvernance des données. Les télétravailleurs français ont dû surmonter plusieurs difficultés pour concilier travail et vie personnelle selon cette enquête qui inclut les réponses de 2 000 télétravailleurs aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.

Concernant l’hexagone, la situation est inquiétante d’un point de vue cybersécurité.

  • 63 % ont admis être confrontés à des problèmes de technologies, et ceux liés à la connexion aux systèmes et ressources de l’entreprise sont les plus courants ;
  • 47 % citent l’équilibre entre le travail et la vie personnelle comme le plus grand défi lié au travail à distance, suivi par les perturbations causées par la famille et les animaux domestiques (38 %), les difficultés à collaborer et le manque d’interaction avec les collègues (27 %), ainsi que la « lassitude de Zoom » (20 %) ;
  • Malgré ces difficultés, ils sont conscients des avantages indéniables que présente le travail à distance, notamment le gain de temps associé aux déplacements domicile-travail (48 %), la possibilité de faire des courses (24 %) et de rattraper le retard dans les tâches ménagères entre les réunions (15 %).

Le bilan est donc encourageant puisque une très forte majorité (93 %) souhaite continuer à travailler à distance. Seul problème : la moitié ignore les directives de sécurité de leur entreprise. Pire, 53 % des répondants de l’hexagone reconnaissent avoir trouvé des solutions pour contourner les politiques de sécurité de leurs entreprises afin d’être plus productifs.

Parmi, les pratiques risquées on peut citer l’envoi de documents de travail à des adresses électroniques personnelles, le partage des mots de passe et l’installation d’applications douteuses. 

Mais cette étude menée par ce spécialiste de la gestion des accès à privilèges, constate que les mauvaises habitudes en matière de sécurité vont bien au-delà du simple fait de contourner une procédure ou deux.

Et une sensibilisation accrue ne changerait pas ces comportements : la moitié des employés français interrogés ont déclaré avoir reçu une formation à la sécurité adaptée au travail à distance !

Malgré cette sensibilisation, 62 % admettent utiliser des appareils professionnels à des fins personnelles. Pire, 92 % admettent réutiliser les mots de passe. Enfin, 40 % reconnaissent qu’ils permettent aux autres membres de leur foyer d’utiliser leurs appareils professionnels pour des activités telles que les travaux scolaires, les jeux et les achats.