Le Baromètre Fraude 2022 d’Allianz Trade et de la DFCG note que pour maximiser leurs détournements, les fraudeurs se concentrent désormais sur les plus grandes entreprises. La moitié des entreprises déclarent avoir subi au moins une fraude avérée cette année.

Crise Covid-19, invasion de l’Ukraine, attaques informatiques d’envergure : dans un environnement international complexe à appréhender pour les entreprises, comment les entreprises évoluent-elles le risque de fraude ?

Pour la 8ème année consécutive, Allianz Trade et la DFCG (l’Association nationale des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion) ont interrogé 250 entreprises implantées en France sur leur exposition, leur ressenti et leurs mesures de prévention face aux risques de fraude et d’attaques informatiques.

Principal constat, 69 % des entreprises françaises déclarent avoir subi au moins une tentative de fraude en 2022 (soit une hausse de +3 points par rapport à l’édition précédente).

Grandes entreprises dans le viseur

Ce baromètre constate une recrudescence particulière des tentatives de fraude visant les grandes entreprises pour détourner des montants élevés. Cette proportions ’établit à 91 % pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 100 millions d’euros !

Les entreprises du secteur des services semblent particulièrement visées par les fraudeurs : 76 %d’entre elles affirment avoir subi au moins une tentative de fraude cette année. Les entreprises ducommerce et de la distribution sont également en première ligne (69 %).

« Selon notre enquête, la fraude au faux fournisseur est la méthode la plus utilisée par les fraudeurs, mentionnée par 45 % des répondants. Il s'agit d’une technique d’usurpation d’identité bien connue et éprouvée dans le domaine des services,

où une personne tierce se fait passer pour un fournisseur et détourne des fonds via un changementde RIB », explique Armelle Raillard-Fau, experte assurance-fraude chez Allianz Trade France.

Sensibiliser les salariés

A la seconde place, on retrouve l’intrusion dans les systèmes informatiques (41 %). Lesentreprises industrielles y sont particulièrement vulnérables. La finalité de ces attaques peut être dedérober des données, ou de bloquer les chaînes de production afin de réclamer une rançon. Différentes techniques sont donc employés par les fraudeurs.

On peutd’ailleurs noter que 63 % des entreprises françaises ont observé cette année une augmentation destentatives de phishing.

Face à cette crainte, quels sont les moyens déployés par les entreprises pour protéger leurs actifs etleur activité ? En cas d’attaque, les entreprises françaises sont en majorité prêtes à réagir : 71 %d’entre elles ont un plan d’urgence à activer, dont 90 % ont cartographié le risque de fraude etd’attaque informatique comme menace.

Afin de renforcer leurs systèmes de défense, les entreprises misent en priorité sur la sensibilisation interne (formation), citée par 29 % des répondants, mais également sur les audits de sécurité des SI (20 %), le renforcement des procédures de contrôle interne (14 %) et la mise en place d’un plan de reprise de l’activité (14 %).