Une fausse bonne idée !De nombreux chefs d’entreprise pourraient franchir la ligne jaune et utiliser des logiciels pirates selon Kaspersky Security Network (KSN). Heureusement, seuls 8 % des petites entreprises de moins de 50 employés sont prêts à prendre cette voie (6 % en France).
L’éditeur rappelle à juste titre que cette pratique illégale peut gravement nuire à la sécurité des entreprises, car les agents malveillants distribuent activement des fichiers infectés en les dissimulant dans des versions factices des logiciels les plus utilisés.
Ce que ne dit pas cette étude, c’est que désinstaller aussi, à l’insu de leur équipe IT ou de sécurité, des logiciels contrefaits. Or, le shadow IT est une pratique tout autant généralisée.
Selon Kaspersky Security Network (KSN), en huit mois seulement, 9 685 utilisateurs au total auraient été confrontés à des logiciels malveillants et indésirables se faisant passer pour des logiciels populaires auprès des petites et moyennes entreprises.
Sous-traitants moins chers
Au global, 4 525 fichiers uniques, malveillants ou potentiellement indésirables, ont été diffusés via des logiciels couramment utilisés par les PME, distribués de manière non officielle (logiciels piratés, etc.).Cette enquête visait à déterminer quelles stratégies de gestion de crise étaient les plus efficaces selon les chefs d’entreprise, et comment certaines de ces mesures pourraient sérieusement affecter la cyber-résilience de leur activité.
Les tactiques ne comportant pas de risques, comme la recherche de sous-traitants moins chers et l’adoption d’alternatives gratuites aux logiciels habituels sont les plus populaires auprès des personnes interrogées, avec respectivement 41 % et 32 % des répondants ayant recours à ces méthodes.
Logiciels de gestion de projets piratés
Cependant, pas moins de 15 % des dirigeants interrogés (10 % en France) se disent prêts à remplacer les logiciels qu’ils utilisent par une version pirate pour réduire les coûts.Concernant les logiciels que les professionnels ou dirigeants interrogés pensent pouvoir remplacer par des copies piratées, il s’agit majoritairement de logiciels de gestion de projet, de marketing et de vente.
Plus inquiétant, 41 % des répondants accepteraient même d’utiliser une version pirate d’un logiciel de sécurité, un chiffre grimpant même à 50 % en France et 56 % au Royaume-Uni !
« Il n’est pas inhabituel que les petites et moyennes entreprises manquent de ressources, mais le recours à un logiciel piraté ou hacké devrait être totalement exclu si une organisation tient à sa sécurité, sa réputation et ses revenus. Les copies pirates de logiciels sont généralement assorties de chevaux de Troie et de virus de mining, et n’incluent pas les correctifs publiés par les développeurs pour combler les vulnérabilités susceptibles d’être exploitées par les cybercriminels. Les alternatives gratuites officielles sont de bien meilleures options pour ceux qui ont besoin d’économiser de l’argent sur les dépenses informatiques », commente Catherine Oudot, responsable Channel pour Kaspersky France.