Les fournisseurs de services de communication ont été mis sous pression suite à l’augmentation soudaine de la demande lors du premier confinement. Ils prévoient des modifications durables des attentes des abonnés et des entreprises.
La crise a frappé dans un monde en pleine transformation numérique, ce qui, somme toute, a plutôt aidé à amortir les effets funestes de celle-ci. En effet, le numérique a apporté plus d’agilité aux entreprises qui étaient bien engagées dans la transformation. Cependant, il y a un secteur qui s’est retrouvé en première ligne lorsqu’il a fallu répondre à un accroissement soudain de la demande durant le premier confinement, c’est le secteur des télécommunications.
C’est un secteur qui était déjà engagé dans des chantiers à grande échelle, des investissements colossaux dans les infrastructures et les services. Les campagnes de remplacement du cuivre par la fibre, de la 4G par la 5G par exemple, ou la mise en place des infrastructures pour rapprocher la computation des terminaux (IoT et Edge computing). Il lui fallait aussi jeter les bases des futurs usages comme la conduite autonome, les usines et les villes intelligentes, l’automatisation industrielle, la télémédecine…
Les différenciants : sécurité et robustesse des réseaux
Au milieu de ces chantiers, les fournisseurs de services de communication ont dû amortir le choc de la demande du jour au lendemain suite au premier confinement. D’après une étude, International Communications Service Providers Insights 2021, menée pour le compte d’A10 Neworks, la quasi-totalité des professionnels interrogés (99 %) a déclaré avoir connu une augmentation de la demande, ce qui a conduit à un renforcement considérable de leurs infrastructures, réseaux et technologies.
La pandémie a considérablement sensibilisé à la résilience du réseau et à la robustesse de la sécurité. « À l’avenir, estiment les rédacteurs du rapport, les abonnés et les entreprises s’attendent à une sécurité beaucoup plus forte de la part de leurs fournisseurs de services de communication. Ils exigeront davantage dans leurs accords de niveau de service et s’adresseront à d’autres types de fournisseurs de services pour obtenir cet engagement ».
Pour faire face à la vulnérabilité des réseaux de télécommunications et de leurs clients face à un large éventail de menaces, notamment les attaques de type DDoS et les rançongiciels, ainsi que les attaques exploitant les vulnérabilités des API et des serveurs web, les fournisseurs interrogés ont déclaré que la mise à niveau des pare-feu et des autres dispositifs de sécurité pour faire face aux nouvelles menaces et à l’augmentation du volume de trafic était leur investissement prioritaire en matière de sécurité pour les deux prochaines années.
Minimiser les temps d’arrêt et les interruptions de réseau
Cependant, lorsqu’ils sont interrogés sur la ventilation de leurs investissements leurs priorités apparaissent moins tranchées en matière de sécurité. Car, s’ils sont principalement préoccupés par les attaques par déni de service, ils sont tout aussi désireux de minimiser ou d’éliminer les interruptions de service et les temps d’arrêt. Presque tous prévoient de multiples investissements prioritaires en matière de sécurité, notamment la mise à niveau des pare-feu et des appareils de sécurité (48 %), l’ajout de services de protection contre les attaques DDoS pour les entreprises clientes (43 %) et l’atténuation des attaques DDoS dans l’ensemble de l’infrastructure (45 %).
En ce qui concerne les relations avec les clients, 56 % ont constaté une augmentation de la demande pour des plateformes et des portails en ligne afin que ces clients abonnés puissent se servir eux-mêmes. Plus de la moitié (52 %) constate que les clients sont préoccupés quant à la résilience de leurs fournisseurs de services de communication et posent des questions sur la continuité des activités. Un nombre important de répondants (44 %) pense que les clients et les abonnés ont élevé leurs attentes en matière de sécurité du réseau à la suite de la pandémie.
À propos de l’étude :
Cette enquête réalisée en janvier 2021par Opinion Matters pour le compte dA10 Networks. Le panel comprenait 1251 professionnels de l’informatique, issus de divers fournisseurs de services de communication, notamment des fournisseurs de services de télécommunications mobiles, fixes, câblés, convergents, MVNO, MVNA et OTT. L’étude a été menée dans cinq pays et une région : Royaume-Uni, France, Allemagne, Inde et Moyen-Orient.