Le marché du travail en 2022 offre un large potentiel pour les programmeurs et les développeurs. De nombreux recruteurs prévoient d'embaucher plus de développeurs qu'en 2021 et réévaluent les méthodes qu'ils utilisent pour interviewer et embaucher les bons candidats.
Le ciel est sans nuages pour les développeurs et beaucoup de freelances se montrent optimistes. Oui… mais. Pour profiter de ce marché favorable, ils doivent être… compétents et qualifiés. Le rapport « Tech Hiring Survey » de CoderPad (une plateforme de formation et d’entretiens) s’appuie sur le réponses de 14 000 développeurs et recruteurs dans 131 pays.
Bien que de nombreux étudiants codeurs aient participé à l'enquête, la majorité des répondants étaient des professionnels travaillant dans un éventail de secteurs. Côté salaire, les États-Unis sont le pays le plus lucratif pour les emplois de développeur, avec un salaire moyen de 95 879 dollars, 44 % des développeurs interrogés gagnant 100 000 dollars ou plus et 5 % plus de 200 000 dollars.
Vient ensuite la Suisse, avec un salaire moyen de 90 462 dollars, puis le Canada, avec un salaire de 71 193 dollars. Les autres pays offrant des salaires élevés sont le Royaume-Uni, la Suède, l'Allemagne et les Pays-Bas.
Décalage entre les développeurs et les recruteurs
Interrogés sur les spécialités qu'ils aimeraient le plus apprendre, les développeurs ont cité l'intelligence artificielle/l'apprentissage automatique, le développement web et le développement de jeux.
Concernant les spécialités les plus demandées à l'embauche, les recruteurs ont indiqué le développement web, le DevOps et l'IA/ML. Bien que le développement web et l'IA semblent alors être les domaines les plus prometteurs, les recruteurs ont déclaré qu'ils avaient également besoin de candidats ayant des compétences en cloud computing et en logiciels de base de données.
En ce qui concerne les langages de programmation, JavaScript, Java et Python ont été cités comme les trois principaux langages que les recruteurs rechercheront chez les candidats en 2022.
Les langages C, C++ et C# seront également très demandés. Mais pour certains langages moins connus et plus spécialisés, tels que Clojure et Scala, la demande d'emploi sera supérieure à l'offre.
Ingénieur « full-stack » et « back-end » : des profils rares et chers
Parmi les recruteurs interrogés, 35 % ont déclaré qu'ils prévoyaient d'embaucher plus de 50 développeurs cette année. Le pourcentage de ceux qui visent à embaucher de 201 à 500 développeurs a plus que doublé par rapport à 2021, tandis que le nombre de ceux qui cherchent à embaucher plus de 500 professionnels a bondi de 50 %.
Pour payer ces nouvelles embauches, plus de la moitié des recruteurs ont déclaré qu'ils auront plus de budgets cette année. Ces budgets plus élevés peuvent également être le résultat de demandes salariales plus importantes de la part des développeurs, un facteur mentionné par plusieurs recruteurs dans l'enquête.
Mais pour remporter ces postes ouverts et ces salaires plus élevés, les développeurs doivent avoir les bons profils. Près de la moitié des recruteurs ont déclaré que trouver des développeurs qualifiés pour pourvoir les postes était leur principal défi.
Plus de tests d’évaluation
Les deux postes cités comme les plus difficiles à pourvoir sont ceux d'ingénieur « full-stack » et d'ingénieur « back-end », qui seront tous deux très demandés en 2022. Les autres postes que les recruteurs auront du mal à pourvoir sont DevOps, développeur d'applications, développeur frontal et ingénieur.
Pour les trouver, les entreprises cherchent d’autres filons. Le nombre de recruteurs embauchant des développeurs issus de milieux non universitaires est passé de 23 % à 39 % en un an, une aubaine pour de nombreux candidats puisque 40 % des développeurs interrogés n'ont pas appris à coder à l'école et n’ont pas de formation diplômante. Pour s’assurer qu’ils ont trouvé la perle rare, les recruteurs vont multiplier les tests d'évaluation technique et les entretiens en direct.