La conjonction du durcissement des réglementations environnementales et du shift technologique, impulsé par les industriels avec les véhicules autonomes, produit une mutation radicale des modes de consommation du transport.
L'industrie automobile mondiale est en pleine mutation et avec elle les modes de déplacement ainsi que les technologies de transport. C’est une véritable révolution qui secoue non seulement l’industrie et ses sous-traitants, mais aussi les consommateurs, qui revoient leurs différents choix de mobilité.
D’après une étude récente du cabinet Research and Markets, le marché des véhicules autonomes devrait croître à un TCAC de 20,78 % entre 2018 et 2028. Il est vrai que des investissements substantiels sont placés dans la recherche et le développement.
Contrairement à d'autres industries, les efforts de recherche et développement dans le domaine de l'automobile sont en grande partie financés par l'industrie elle-même, plutôt que par des sources publiques.
De la propriété du véhicule à la mobilité en tant que service
Bien qu'il reste encore beaucoup d'incertitude quant à la manière exacte dont se déroulera cette révolution de la mobilité, bon nombre des éléments à l’origine de la révolution se mettent en place. Parallèlement, les habitudes de consommation des utilisateurs changent aussi. Avec l’évènement des véhicules en libre-service et la densification urbaine, les utilisateurs préfèrent de plus en plus la location à la propriété.
Ainsi, le passage de la possession d'une voiture à la mobilité en tant que service (MaaS) et les possibilités de générer des revenus pour différentes couches de l'écosystème automobile devraient créer de nombreuses possibilités de croissance pour le marché.
Des facteurs entravent la croissance du marché
Cependant, il reste encore du chemin à parcourir, car toutes les conditions ne sont pas réunies pour un véritable démarrage du marché. Selon les différentes études, il faut réunir quatre conditions regroupées sous l’acronyme CCEM (conduite autonome, connectivité, électrification des véhicules et mobilité partagée) pour réussir à lancer le marché et c’est loin d’être le cas.
En effet, les véhicules autonomes n’ont pas encore prouvé leur fiabilité, l’infrastructure de communication reste à construire grâce à la 5G, l’électrification des véhicules est en marche, et enfin la mobilité partagée se met doucement en place.
D’autres facteurs freinent le marché et non des moindres : l’adaptation des réglementations afin de définir les responsabilités juridiques et la menace sur la sécurité de véhicules et des données qu’il génère.
Source : Diverses