Cette question, les DSI qui doivent faire face à des projets de mobilité se la posent… Et l’actualité de Microsoft n’arrange pas les choses !
Il est des chiffres qui ne trompent pas, à l’exemple des ventes de smartphones Lumia de Microsoft, qui ont enregistré au cours du dernier trimestre un recul, ou plutôt une chute spectaculaire autant qu’inquiétante de 73 % ! 2,3 millions de smartphones Lumia vendus, même sous la marque Nokia les smartphones sous Windows Phone n’ont jamais fait un score aussi calamiteux…
La fin prématurée et non confirmée de Windows Mobile ?
S’ajoute à cela la déclaration faite par un responsable de Microsoft lors de la conférence Build 2016, qui a indiqué que Windows Mobile n’est pas au centre des préoccupations de l’éditeur. Une déclaration qui a de quoi inquiéter l’écosystème mobile de Microsoft, mais qui ne veut pas dire pour autant que Windows Mobile soit terminé.
C’est pourtant ce que la presse IT mondiale, toujours avide de scoops pour nous attirer, s’est empressée d’affirmer. Et il faut bien reconnaitre que les circonstances et les affirmations ne militent pas pour rassurer les DSI. Car quelles alternatives s’offrent à lui ? Soit l’iPhone chouchou des utilisateurs, sécurisé mais trop fermé, et cher. Soit Android, à l’opposé très (trop ?) ouvert donc inquiétant. Soit Windows Mobile avec l’ouverture sur le monde Windows 10, mais à l’avenir incertain...
Où en est Microsoft sur le mobile ?
Le discours tenu lors de Build n’est pas éloigné de celui de la direction de Microsoft, le CEO Satia Nadella en tête. Ce dernier a indiqué que l’éditeur entend coordonner ses efforts sur le mobile. Et il accordé 3 ans à ses équipes pour réajuster sa stratégie et son offre. Ces dernières reposent d’une part sur Windows 10, plateforme de convergence. Et d’autre part sur le développement de nouveaux équipements, nommés Surface Phone et attendus pour 2017.
3 ans, c’est long, très long lorsque l’on est dans un domaine qui avance aussi rapidement que celui de la mobilité. Etonnamment rassurant, en revanche, pour les entreprises, puisque Microsoft a les moyens de tenir sa stratégie sur le long terme, et qu’elle s’adresse principalement aux professionnels. Avec l’avantage de permettre, à terme et sous réserve de nombreuses et coûteuses adaptations, d’assurer une continuité reposant sur la plateforme Windows 10.
Un pari à risque...
Il n’en reste pas moins que si pour le DSI miser sur Windows Mobile est une démarche logique au vu de son parc Microsoft, cela reste un pari à risque. Certes réduit puisque l’éditeur va continuer d’investir sur ce secteur dans les prochaines années. Mais sans garantie sur la pérennité de la plateforme sur le long terme.
Après les années d'esbroufe à la Steve Balmer, Satia Nadella joue plus finement la carte de l’ouverture. Mais ce faisant, il se place dans l’attitude d’un patron agile, certes garant de l’héritage Windows, mais également plus apte à prendre des virages stratégiques.
Dans ces conditions, plus que de lire la presse ou de parier sur la queue de la comète, le DSI se tournera vers l’écosystème de ses développeurs, partenaires et fournisseurs pour définir ses orientations stratégiques en matière de mobilité. Une décision qui repose sur la confiance plus que sur une plateforme x ou y...
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