L'isolement social et la fermeture des magasins et des lieux de divertissement ont obligé de nombreux Européens à se tourner vers le commerce électronique pour les produits de première nécessité. La pandémie va cimenter l'adoption des paiements numériques.
« Le numérique, c’est fantastique » pour parodier un tube de 1990 écrit par Elmer Food Beat, un groupe de rock français ! Une étude de Forrester constate en effet
qu’un tiers (32 %) des consommateurs français ont apprécié les communications fournissant des informations pragmatiques sur les heures d'ouverture et de fermetures pendant le confinement.
Mais le principal enseignement est que 19 % des consommateurs français ont acheté des produits d'épicerie en ligne pour la première fois en raison de la pandémie. La croissance de l'épicerie en ligne est encore principalement due au phénomène de « drive » - acheter en ligne, récupérer en magasin. Forrester s'attend à ce qu'un pourcentage significatif de ce comportement se maintienne dans le temps.
Par ailleurs, 10 % des consommateurs français ont utilisé pour la première fois des moyens de paiement numériques pendant la crise. Un tiers (31 %) des consommateurs français utilisent plus souvent le paiement sans contact (dont le seuil minimal de paiement sans contact est d'ailleurs passé de 30 à 50 € le 11 mai dernier) pour éviter de toucher les écrans et le matériel des magasins.
Mais une étude de GFK tempère ces changements de comportements et indique que « le moral des consommateurs européens est au plus bas ». Les perspectives de pouvoir d‘achat ne sont pas encourageantes : l‘indice France est à son plus bas niveau depuis 2 ans.
Les Français se montrent pessimistes quant à l’évolution de la situation économique.
Concernant les secteurs d’activité, GFK indique que la papeterie a été tirée par les consignes Work@Home et School@Home. À l’inverse, l’activité non alimentaire a nettement ralenti avec une baisse de 26 % du chiffre d’affaires entre mars 2019 et mars dernier.
La livraison à domicile a explosé, une tendance qui devrait se confirmer et qui obligera les entreprises à optimiser leur supply chain. La preuve, 75 % des Français ont rencontré des difficultés lors de leurs achats. L’attente (à l’entrée du magasin ou à la caisse) est le principal grief suivi par les ruptures de stocks.
Enfin, les Français souhaitent que les livraisons à domicile soient plus rapides et gratuites et qu’il y ait plus de garanties sur les stocks disponibles.
Source: Forrester et GFK