La commission Data de Syntec Conseil (syndicat professionnel représentatif des sociétés de conseil en France) présente une cartographie des principaux métiers de la data. Une ambition : aider les acteurs de l’économie à mieux comprendre les métiers de la data et ses enjeux

Recruter n’est pas toujours simple. Et les métiers de la data n’échappent pas à ce constat. Concernant ce domaine précis, les DRH et les personnes concernées dans l’entreprise devraient se poser ces questions :

  • Si je recrute un « data analyst », aura-t-il vocation à occuper un rôle de manager plus tard ?
  • Est-ce un métier qui connait une évolution professionnelle horizontale d’expert ou verticale de management ?
  • Quel niveau de diplôme pourra-t-on exiger lors du recrutement ?

Or, selon le Syntec Conseil, ce sont autant de questions que les entreprises n’ont pas eu le temps de se poser au moment de l’essor de la data, mais auxquelles il est devenu crucial d’apporter des réponses.

C’est pour les aider à mieux appréhender ces métiers que la commission Data de Syntec Conseil a conçu une cartographie et un glossaire destinés à servir de repère aux différents acteurs de l’économie française.

L’édition de ce glossaire a pour objectif d’accompagner la cartographie des métiers de la Data (comme celui du « Data engineer » ci-dessous), avec une description du rôle, des activités, de l’expérience et formation observée/recommandée. En effet, jusqu’à récemment, peu de formations « dédiées » existaient ; elles sont désormais nombreuses, quel que soit le niveau d’expérience.

Par ailleurs, en fonction de la taille de l’entreprise, son empreinte géographique (France/International), son secteur/industrie, son organisation (plutôt centralisée,

décentralisée), certains collaborateurs peuvent « cumuler » les rôles, ou au contraire, beaucoup d’autres rôles plus spécifiques existent (par exemple dans la banque, le Data Marketing ou encore dans les DSI).

Composée de spécialistes de la data, mais également de consultants spécialisés dans les ressources humaines et l’évolution professionnelle, la commission a mené un important travail de classification et d’ordonnancement des métiers de la data.

Il a permis de matérialiser la chaîne de la valeur de la donnée. « À l’image d’une chaîne industrielle, nous avons mis en évidence qu’à chaque étape du traitement de la data intervient un métier différent », précise Arnold Haine, coprésident de cette commission et Chief Technical Officer du Groupe BVA.

« La constitution très rapide du secteur a eu comme principal effet pervers qu’un même métier soit compris et perçu de manière différente selon les entreprises », explique Arnold Haine. L’exemple type est le métier de “data scientist”, qui pour certains est un statisticien, alors que pour d’autres, c’est un homme à tout faire de la data. Nous souhaitons donc aider les entreprises à mettre fin à cette confusion ».

Cette commission s’est fixé plusieurs axes de travail :

  • Aider les métiers du conseil à mieux comprendre un contexte réglementaire mouvant (RGPD, normes européennes, etc.)
  • Définir pour chaque métier de la data une formation et un parcours de carrière (évolution professionnelle, rémunération, etc.)
  • Élaborer une charte éthique Data & IA
  • Créer un baromètre de la maturité Data des entreprises
  • Mener une réflexion proactive sur l’architecture Data & Cloud (concepts, enjeux et tendances)
  • Permettre une meilleure compréhension de l’IA et de son impact

« À terme, l’idée est que pour chacun de ces métiers, la commission puisse clarifier un parcours professionnel, une formation d’entrée et un niveau de rémunération »,

commente Jean-David Benassouli, coprésident de cette commission et Associé responsable de l'activité Data Analytics et Intelligence Artificielle au sein de PwC France.