Dans une récente étude d'Adobe, les employés américains ont exprimé leur avis sur les pratiques durables au travail. Pour ces salariés, les entreprises devraient réfléchir à leur impact environnemental pour ne pas faire fuir certains profils…

Le sens du travail, des salaires pas assez attractifs, des conditions de travail de plus en plus difficiles, le burn-out… Différente de la Grande démission, le « quiet quitting » (cette démission passive qui commence à prendre de l’ampleur)trouve de nombreux arguments.

Et celui de la durabilité au travail pourrait en faire partie ! Même si elle ne concerne que les États-Unis, l’étude « Adobe Document Cloud Sustainability at Work Report » est riche d’enseignements.

Premièrement, près d'un tiers de l'ensemble des employés (32 %) interrogés est d'accord pour dire qu'ils ne travailleraient que pour une entreprise qui donne la priorité à la durabilité.

Différence entre salariés

Sur ce total, 42 % des milléniaux, 30 % des membres de la génération X et 21 % des baby-boomers sont plutôt ou fortement d'accord avec l'énoncé suivant : « Je ne travaillerais que pour un employeur qui accorde la priorité à la durabilité. »

Environ un tiers des salariés (35 %) pensent que l'instauration de pratiques durables au travail augmenterait les taux de productivité, positionnerait leur entreprise comme leader (31 %) et ouvrirait davantage de possibilités d'innovation (37 %). 43 % pensent même que cela améliorerait la culture du lieu de travail. La reconnaissance joue aussi un rôle majeur dans la motivation des salariés.

Mais cette perception de l'impact environnemental dépend de l'environnement de travail. Par rapport aux employés qui travaillent dans un bureau physique, les travailleurs en mode hybride sont plus convaincus que les trajets entre le domicile et le bureau (40 % et 52 % contre 27 %), l'empreinte du bureau physique (40 % et 45 % contre 27 %) et les voyages d'affaires (26 % et 31 % contre 16 %) contribuent à l'impact environnemental de leur employeur.

Obstacles à la durabilité sur le lieu de travail

Cependant, les employés affirment que l'augmentation des coûts d'approvisionnement (64 %), les pénuries de la supply chain (48 %) et les problèmes géopolitiques (29 %) constitueront des défis majeurs pour les initiatives de durabilité des entreprises au cours des cinq prochaines années.

Pourtant, 42 % des employés pensent que leur entreprise dépensera entre 100 000 et 1 000 000 de dollars en alternatives durables au cours de cette période. Un sur cinq estime qu'il s'agira de plus d'un million.

Comment ses personnes interrogées voient-elles leur organisation dans dix ans ? La plupart s'attendent à ce que la durabilité soit pleinement intégrée à leur culture d'entreprise. Elles pensent que leur entreprise réorganisera ses processus internes (71 %) et disposera d'un service dédié au développement durable (64 %).

En bref, les employés sont très attachés à la mise en place de lieux de travail et de modes de vie durables. Plus de la moitié d'entre eux (62 %) déclarent qu'ils dépenseront jusqu'à 10 000 dollars pour des solutions durables au cours des cinq prochaines années et un sur cinq (19 %) prévoit de dépenser entre 1 000 et 5 000 dollars.

Au cours des dix prochaines années, ils sont prêts à réduire leur consommation de plastique (78 %), à acheter des produits plus durables (75 %), à changer leurs habitudes de voyage (53 %) et leur source d'énergie domestique (52 %). Ils ne sont toutefois pas tout à fait convaincus de réduire les déplacements en voiture - seuls 27 % prévoient d'utiliser davantage les transports publics.