La comparaison entre l’évolution du nombre des abonnés et les temps d’usage révèle une tendance à l’obsolescence des réseaux sociaux. Ils ont bien là, mais leur audience recule...
Si l’on ne se fie qu’aux chiffres officiels fournis par les réseaux sociaux, le nombre de leurs utilisateurs ne cesse de progresser. Certes, cette progression se réduit dans les pays occidentaux, dont le nombre des internautes se stabilise, et le relais de croissance est dans les pays émergents, en particulier via l’internet mobile. Les réseaux sociaux ont encore une belle marge de manoeuvre devant eux !
En revanche, avec la maturité des internautes vient le déclin. Qui ne se mesure pas en nombre d’abonnés, mais en temps d’utilisation. Centrée sur la plateforme Android, donc les usages de l’internet en mobilité, une étude de Similarweb sur les temps moyens passés par les mobinautes sur les applications de Facebook, Twitter, Instagram et Snapchat révèle une tendance… à la réduction de la consommation de ces réseaux sociaux.
Les chiffres parlent d’eux même
Entre le premier trimestre 2015 et le premier trimestre 2016, et pour les mobinautes français, le temps d’utilisation quotidien s’est réduit de :
- Facebook – 35,20 à 29,80 minutes
- Twitter – 19,80 à 13,20 minutes
- Instagram – 18,68 à 15,78 minutes
- Snapchat– 21,22 à 16,12 minutes
À quelques rares exceptions, le phénomène touche tous les pays :
- Pour Facebook
- Pour Twitter
Faut-il s’alarmer ?
À l’évidence, ces chiffres pourraient inquiéter en priorité les directeurs marketing, qui sont de plus en plus nombreux à miser sur les réseaux sociaux. Évidemment, l’audience moyenne des réseaux est en repli. En revanche, cette baisse accompagne la maturité des usages, tandis que le volume des nouveaux abonnés demeure fort. Le mouvement de repli est donc certainement logique, et à ce titre n’a rien d’alarmant.
C’est en revanche un message fort envoyé par les mobinautes, et plus largement par les internautes : s’ils continuent de fréquenter régulièrement les réseaux sociaux, ils vont plus directement vers l’information qui les intéresse. Le marketing va devoir renforcer la performance de ses actions pour séduire le consommateur… La concurrence sera rude !
À une exception attendue, cependant, celle de l’Euro. Mais l’engouement pour l’évènement footballistique ne sera certainement qu’un épiphénomène. Mais qui sera suivi d’autres évènements, comme les JO de Rio.
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