Avec des levées de fonds qui ont totalisé 13,5 milliards d’euros pour 735 opérations, la France enregistre une augmentation de 17 % des sommes investies dans les entreprises hexagonales. Certes, les totaux investis sont moins importants en volume que ceux du Royaume-Uni, mais c’est le « momentum » qui compte. La France possède un écosystème de jeunes pousses dynamique et abrite de nombreuses entreprises innovantes, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle et des deeptech. Durant l’année écoulée,
29 opérations supérieures à 100 millions d’euros ont été bouclées pour une valeur totale de 6,2 milliards d’euros, en hausse de 25 % par rapport à 2021. Et pour couronner le tout, huit nouvelles licornes ont vu le jour, ce qui indique une bonne capacité des entrepreneurs à faire grandir leurs entreprises.
Les services internet et les logiciels attirent le plus les investisseurs
Si l’on prend en considération les secteurs les plus entourés, les investisseurs semblent privilégier les domaines dans lesquels la demande et soutenue et tire le marché. Ainsi, les services internet et les logiciels attirent le plus les investisseurs, en ayant respectivement levé 2,98 milliards d’euros et 2,94 Md€. Ce sont les domaines qui proposent des retours sur investissement rapides, contrairement à l’IA et les deeptech. Sur la troisième marche du podium des financements en 2022 se placent les Fintechs avec 2,34 Md€ (7 %), suivis par le secteur des Cleantech qui se distingue par sa belle vitalité (172 % pour un montant de 2,08 Md€ levés).Au regard des disparités régionales, la carte de France reste désespérément centrée sur l’Île-de-France. La région a ainsi capté 74 % des investissements en valeur (10 milliards d’euros vs 9,2 milliards en 2021). La région Hauts-de-France se place en 2e position des régions les plus dynamiques avec 7,3 % des investissements en valeur, suivie de près par la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 6,2 %.
« Dans un environnement économique plus que chahuté, la FrenchTech a connu une année 2022 pleine de rebondissements, positifs et négatifs. Alors comment se présente le millésime 2023 ? Déjà palpable ces derniers mois, le changement de paradigme en cours devrait se confirmer. Concrètement, l’heure de l’hyper croissance est en train de laisser place à la sobriété des investissements, mais surtout au retour en force de la profitabilité comme indicateur principal de performance » assure Franck Sebag, associé chez EY.