Selon un étude de Nokia et EY, le métavers industriel est une extension de l'Industrie 4.0, grâce à la fusion du physique et du numérique, à l'augmentation des humains et les applications industrielles, et aux représentations numériques des environnements industriels physiques, des systèmes, des processus.

Dans une étude publiée aujourd'hui, Nokia et Ernst & Young (EY) révèlent l’intérêt suscité par les possibilités et les cas d’usage du métavers. Leurs conclusions témoignent d'une croyance généralisée dans le pouvoir et la viabilité à long terme du métavers. Connaissant le pouvoir de écrans et des environnements immersifs sur les utilisateurs - les réseaux sociaux en son un exemple primitif : en 2D et sans interactions en direct - 58 % des répondants ayant des projets de métavers ont déjà déployé ou piloté au moins un cas d'utilisation lié au métavers. En outre, 94 % des entreprises qui n'ont pas encore entamé leur installation dans le métavers ont l'intention de le faire au cours des deux prochaines années. Seuls 2 % des personnes interrogées considèrent le métavers comme un simple mot à la mode ou une tendance éphémère.

Ces résultats sont le fruit d'une étude intitulée "The Metaverse at Work", qui a recueilli les réponses de 860 chefs d'entreprise, représentants d'entreprises des secteurs de l'automobile, des biens industriels et de la fabrication, du transport, de la chaîne d'approvisionnement et de la logistique, et de l'énergie et des services publics, aux États-Unis, au Brésil, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Japon et en Corée du Sud. Le métavers, tel qu'il est défini dans le rapport, est une fusion des mondes numérique et physique. Quant à la définition du métavers d'entreprise, est qu’il répond à la nécessité d'améliorer la collaboration numérique et les outils de communication, en englobant les applications de productivité de base, tandis que le métavers industriel se concentre sur la fusion du physique et du numérique, l'augmentation des humains et les applications industrielles, y compris les représentations numériques des environnements industriels physiques, des systèmes, des processus, des actifs et des espaces.  

Accélérer les pratiques de l’industrie 4.0

L'étude révèle notamment que les entreprises sont convaincues que le métavers industriel présente une valeur élevée. Un pourcentage de 80 % des personnes interrogées, qui ont déjà mis en œuvre des cas d'utilisation du métavers, s'attendent à ce que ces initiatives aient un impact significatif ou transformationnel sur leurs opérations commerciales. Une écrasante majorité des répondants (96 %) reconnaissent les capacités innovantes apportées par le métavers, combinant des cas d'utilisation physiques et virtuels, permettant d'accélérer le déploiement, l'adoption et la monétisation des pratiques de l'industrie 4.0.

Sur le plan géographique, les États-Unis (65 %), le Royaume-Uni (64 %) et le Brésil
(63 %) arrivent en tête pour ce qui est d'avoir déployé ou piloté au moins un cas d'utilisation du métavers dans l'industrie ou l'entreprise. L'Allemagne se situe en moyenne à 53 %, tandis que la région Asie-Pacifique, représentée par le Japon (49 %) et la Corée du Sud (49 %), est légèrement moins avancée.

Interrogés sur les cas d'utilisation les plus prometteurs, les répondants ont massivement mis en avant la réalité étendue à des fins de formation, permettant une intégration transparente et une amélioration des compétences de la main-d'œuvre. En outre, trois industries sur quatre ont identifié la recherche et le développement virtuels comme un outil essentiel pour améliorer la conception des produits et les processus.  

Les partenariats pour combler le déficit d’expertise technique

L'étude a également révélé que les entreprises reconnaissent l'importance d'une infrastructure solide et de capacités analytiques lors de la mise en œuvre de cas d'utilisation du métavers. Les personnes interrogées ont souligné l'importance des principaux facilitateurs techniques tels que le cloud (72 %), l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique (70 %), et la connectivité réseau (70 %). Alors que les entreprises recherchent une expertise technique, les partenariats avec des entités externes sont devenus essentiels pour combler les lacunes en matière de capacités et déployer efficacement les cas d'utilisation du métavers.

Commentant l'étude, Vincent Douin, directeur exécutif du conseil et de la transformation des entreprises chez EY, a déclaré que les « métavers industriels et d'entreprise sont là, cette étude montre l'appétit manifeste pour ces technologies telles que la réalité étendue et les jumeaux numériques afin d'atteindre les objectifs de l'entreprise. Nous constatons déjà que de nombreuses organisations vont au-delà des étapes de planification et reconnaissent les avantages tangibles de leurs premières mises en œuvre ».