Selon une étude de Capgemini, les entreprises doivent se préparer à un avantage quantique, car les percées technologiques « accélèrent le calendrier d'adoption de la technologie quantique ».
Les entreprises ne doivent pas rater le train de l’informatique quantique sou peine de rester à quai et d’être distancées par leurs concurrents. C’est le message qui ressort d’un rapport de Capgemini intitulé « Quantum technologies : How to prépare your organization for a quantum avantage now ».
Le rythme du développement s'est accéléré, sous l'effet de l'intérêt des investisseurs et l'élargissement des cas d'utilisation. Pour les entreprises mondiales, l’informatique quantique représentera un atout majeur.
Les technologies quantiques « promettent une accélération exponentielle par rapport aux meilleurs superordinateurs d'aujourd'hui et apporteront sur le marché des capacités actuellement indisponibles telles que des communications à l'épreuve des écoutes et des mesures ultraprécises et rapides », lit-on dans ce document.
En offrant aux entreprises une manière fondamentalement différente d'aborder les problèmes, les technologies quantiques « donneront lieu à des gains d'efficacité supérieurs à ceux des technologies actuelles, dans des domaines tels que la gestion des risques, la cybersécurité, la logistique, la programmation des opérations, les matériaux légers ou la découverte de médicaments, et l'atténuation du changement climatique. »
Mais attention à ne pas trop s’emballer. Capgemini rappelle que cette « technologie en est encore à ses balbutiements en ce qui concerne les applications commerciales - un peu comme l'internet des années 1980 et l'informatique peu après l'invention du transistor. »
Mais cela ne signifie pas que l'adoption de masse « ne se fera pas avant des décennies ».Loin de là, les récentes percées dans les technologies quantiques « signifient que l'adoption massive pourrait avoir lieu au cours de cette décennie ».
En fait, 23 % de toutes les organisations interrogées par Capgemini « ont déclaré qu'elles travaillent ou prévoient de travailler avec les technologies quantiques, et 20 % des organisations qui ont lancé des preuves de concept réussies pensent que l'avantage quantique est à moins de cinq ans ».
Mais tous les pays n’avancent pas au même rythme : La Chine et les Pays-Bas ont la plus grande part d'entreprises travaillant ou prévoyant de travailler sur les technologies quantiques, devant l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France qui s’est dotée d’une plateforme de calcul quantique pour accélérer la recherche :
Selon Capgemini, les entreprises qui se lancent rapidement dans le quantique bénéficieront d'une plus grande efficacité des processus et d'une sécurité renforcée : « sept sur dix des organisations interrogées ont reconnu qu'en raison des longs cycles de développement de produits, elles doivent intégrer les intégrer les technologies quantiques dans leurs processus dès maintenant, pour ne pas passer à côté ».
Les secteurs les plus précoces sont l'énergie, la chimie, l'automobile, l'aérospatiale, les sciences de la vie et la banque. Le montant de l'investissement nécessaire pour s'implanter dans la technologie quantique est relativement faible pour les grandes entreprises (avec plus d'un million d'employés).
Capgemini précise que pour les secteurs susceptibles d'être perturbés par les technologies quantiques, « attendre que la technologie arrive à maturité n'est pas une option. » Les organisations doivent « commencer à découvrir des cas d'utilisation, à explorer des solutions, à former des partenariats et à évaluer les moyens de combler le déficit de compétences dès maintenant. »