La bande des 60 GHz pourrait apporter un débit beaucoup plus élevé, des capacités plus grandes, une plus grande fiabilité, une latence plus faible et une meilleure qualité de service, ce qui résoudrait bon nombre des principaux problèmes auxquels le wifi est confronté aujourd’hui.

Au milieu du buzz sur les technologies des infrastructures réseau, fibre optique et 5G principalement, il en est une qui avance silencieusement dans son coin, tissant sa toile invisible, c’est le wifi. L’année 2019 a marqué le 20e anniversaire du wifi sans que personne ne s’en aperçoive. D’après un Livre Blanc d’ABI Research, « son adoption et son évolution ne montrent aucun signe de ralentissement. La nécessité d’une couverture wifi plus rapide, plus fiable, plus efficace et plus étendue devient de plus en plus vitale dans un monde rempli de dispositifs wifi aux deux extrémités du spectre des performances, des applications à haut débit et à faible latence aux dispositifs d’Internet des objets (IoT) ».

Il est vrai que dans un monde où les entreprises, forcément connectées, veulent s’affranchir des contraintes des infrastructures réseau, afin de reléguer la fluidité et la latence au placard des préoccupations définitivement résolues, les technologies convergent pour offrir cet eldorado. D’un côté les infrastructures évoluent avec l’adoption massive de la fibre optique et les arrivées prochaine de la 5G et du wifi à large bande ; et de l’autre les technologies d’administration évoluent via le SD-WAN vers une intégration transparente de ces technologies, les rendant invisibles pour l’utilisateur final. Ces évolutions ouvrent e nouveaux champs d’utilisation et de couverture des réseaux d’entreprises et inter-entreprises, comme les campus, ces zones étendues couvertes par les réseaux wifi, 5G et fibre, et dans lesquels les données circulent avec fluidité quel que soit le réseau emprunté.

Un wifi dopé aux gigahertz

Dans ce paysage, le wifi, du moins ses versions futures, plus performantes, est appelé à jouer un rôle de premier plan. Cisco prévoit que les appareils wifi transporteront près de la moitié de tout le trafic IP en 2020, contre 42 % en 2016. Le 23 avril dernier, la FCC américaine a voté l’approbation de la bande 1,2 GHz du spectre sans licence dans la bande des 6 GHz disponible pour le wifi, et d’autres régions devraient suivre. « Bien que la portée croissante du wifi sera déterminée par un certain nombre de progrès, tels que le wifi 6 et l’expansion du wifi dans les bandes de 60 GHz et de moins de 1 GHz grâce au WiGig et au HaLow, le changement le plus passionnant, et potentiellement transformateur, dans le paysage du wifi est la disponibilité prévue du spectre de 6 GHz au cours des prochaines années », estime ABI Research.

Alors que le paysage réglementaire mondial pour les 6 GHz en dehors des États-Unis est encore en cours de finalisation, il reste encore des étapes à franchir pour atteindre le statut de technologie réseau éprouvée et performante.