Selon IDC, les bases de données structurées et la gestion des données, en tant que charges de travail, sont restées la catégorie la plus importante des dépenses d’infrastructure informatique des entreprises au second semestre 2022.

Le marché des bases de données structurées et de la gestion des données a connu une évolution accélérée au cours des dernières années, en raison du besoin croissant du traitement, du stockage et de l’analyse des données dans divers secteurs. Les bases de données structurées font référence aux bases de données relationnelles traditionnelles qui utilisent une structure tabulaire pour stocker les données, tandis que la gestion des données implique la mise en place d’outils, de processus d’organisation, de stockage et de récupération des données.

D’après le Worldwide Semi annual Enterprise Infrastructure Tracker d’IDC : Workload, dédié aux charges de travail, les bases de données structurées et la gestion des données, en tant que charges de travail, sont restées les catégories les plus importantes des dépenses d’infrastructure informatique d’entreprise au second semestre 2022.

Selon Natalya Yezhkova, vice-présidente de la recherche du groupe Systèmes, plateformes et technologies d’infrastructure d’IDC, « la recherche d’IDC sur les charges de travail évalue la consommation des ressources des serveurs et du stockage pour alimenter les charges de travail d’entreprise à travers de multiples modèles de déploiement, lieux, niveaux d’infrastructure et architectures d’application. En outre, cette recherche fournit des informations exploitables sur le comportement des acheteurs et des recommandations sur les tendances et les stratégies de modernisation de l’infrastructure pour permettre aux entreprises qui subissent des transformations numériques ».  

Améliorer l’attractivité par les services aux employés

Selon le Tracker, les organisations ont dépensé 7,6 milliards de dollars en infrastructure matérielle de calcul et de stockage pour prendre en charge cette fonction, soit 9,1 % du total du marché. Bien que la croissance annuelle soit relativement faible par rapport à d’autres charges de travail, avec une augmentation de 6,5 % en valeur par rapport au deuxième semestre de l’année 21, elle reste significative, car la fonction de gestion des données comprend cinq charges de travail vitales pour les entreprises.

En prenant en compte les tendances qui constituent les moteurs du changement actuel, il n’est pas étonnant de voir que les charges dévolues à la gestion du capital humain ont pris plus d’importance ces dernières années. Entre la grande démission, la pénurie de profils et les aspirations à un équilibre plus marqué entre vie professionnelle et personnelle et le télétravail, les entreprises sont sommées d’améliorer leur attractivité, qui repose en partie sur les services informatiques proposés aux salariés.  

La gestion du capital humain en forte progression

Aussi, les charges de travail des bases de données non structurées et de la gestion des ressources humaines et du capital humain (HCM) ont connu la plus forte croissance d’une année sur l’autre dans la demande d’infrastructure matérielle, avec une augmentation des dépenses de 36,7 % et 35,4 % respectivement par rapport au deuxième semestre de 2021. Toutefois, ces charges de travail restent les deuxième et quatrième plus petites en matière de consommation d’infrastructure de calcul et de stockage. Respectivement, les bases de données non structurées représentent 2,4 milliards de dollars de dépenses et la gestion des ressources humaines et du capital humain (HCM) 2,7 milliards de dollars.

IDC estime que les 19 charges de travail inhérentes aux systèmes de calcul et de stockage se répartissent entre les applications et leurs ensembles de données. La majorité de ces charges de travail correspondent à des marchés logiciels secondaires ou fonctionnels, tandis que plusieurs d’entre elles, dont la diffusion de contenu et les services numériques, n’ont pas d’équivalent dans la structure du marché des logiciels. IDC a ensuite regroupé ces charges de travail en sept catégories, à savoir : développement et test d’applications, applications professionnelles, gestion des données, services numériques, applications de messagerie, de collaboration et de contenu, infrastructure et applications techniques.  

La gestion des données pèse le plus lourd

En 2022, la catégorie de charge de travail pour la gestion des données était la plus importante avec 41,4 milliards de dollars de dépenses en produits d’infrastructure de calcul et de stockage. Elle restera la plus importante tout au long de la période de prévision (2022-2027), avec un taux de croissance annuel composé de 8,3 % sur cinq ans, pour atteindre 61,7 milliards de dollars de dépenses d’infrastructure en 2027. La majorité de la croissance de cette catégorie proviendra des charges de travail à croissance rapide liées aux données non structurées et à l’intelligence artificielle, qui connaîtront toutes un taux de croissance à deux chiffres.

La gestion des données sera également la catégorie de dépenses d’infrastructure la plus importante dans les environnements de clouds partagés et dédiés. Les applications techniques seront la catégorie de charge de travail à la croissance la plus rapide pour la consommation d’infrastructure de calcul et de stockage dans les environnements partagés et dédiés. Comme les charges de travail des entreprises continuent à se déplacer vers le cloud public, les investissements dans l’infrastructure partagée augmenteront plus rapidement que les investissements dans l’infrastructure dédiée pour toutes les charges de travail. De même, la croissance des investissements dans les systèmes de calcul et de stockage pour les charges de travail natives du cloud sera deux fois plus élevée que la croissance des dépenses dans l’infrastructure prenant en charge les charges de travail traditionnelles.  

Une demande stimulée par l’analyse des données et l’IA

En fin de compte, le rapport montre que les bases de données structurées et la gestion des données restent essentielles pour les entreprises et représentent la plus grande part des dépenses d’infrastructure informatique des entreprises. Alors que d’autres charges de travail ont connu une croissance plus importante d’une année sur l’autre, la catégorie des charges de travail de gestion des données devrait rester la plus importante, la majorité de la croissance provenant des données non structurées et de l’intelligence artificielle.

Alors que les entreprises continuent de déplacer leurs charges de travail vers le cloud, les investissements dans les infrastructures partagées et les charges de travail natives du cloud augmenteront plus rapidement que les investissements dans les infrastructures dédiées et les charges de travail traditionnelles. Subissant les effets conjugués de la demande croissante de traitement, de stockage et d’analyse des données, les solutions basées sur le cloud et l’utilisation des technologies d’IA et de ML devraient être les principaux moteurs de cette croissance.