Dans le sillage d’une pandémie qui a servi de révélateur aux besoins numériques des entreprises, les dépenses en infrastructures cloud continuent leur progression à deux chiffres, tirées par l’émergence des applications cognitives, intensives en calcul et en données.
Le cloud joue un rôle essentiel dans la société moderne en permettant une série d’applications allant de l’infrastructure aux médias sociaux, en passant par une cohorte d’applications, de services et de produits. Important pour la notoriété et les ventres des entreprises, le cloud l’est de plus en plus comme infrastructure de prédilection pour les entreprises dites « data driven ». Pour elles, il est urgent d’exploiter les données dans un modèle prédictif permettant l’innovation, en ajoutant de nouveaux modèles d’engagement des clients et de prestation de services. Le modèle est également porteur de résilience en cas de crise.
Le cloud doit de fait faire face à une charge variable et à une utilisation évolutive reflétant l’interaction et la dépendance des sociétés vis-à-vis des systèmes informatiques automatisés, tout en satisfaisant aux garanties de qualité de service et d’expérience utilisateur positive. D’après le dernier traqueur d’IDC, Worldwide Quarterly Enterprise Infrastructure Tracker: Buyer and Cloud Deployment, les dépenses en produits d’infrastructure de calcul et de stockage dans le cloud, y compris les environnements dédiés et partagés, ont augmenté de 6,6 % en glissement annuel au troisième trimestre de 2021 pour atteindre 18,6 milliards de dollars.
Sept trimestres de croissance continue
Elle fait suite à sept trimestres de croissance des dépenses d’une année sur l’autre. Une hausse qui a débuté de manière spectaculaire lors du premier confinement, soulignée par une croissance de 38,4 % au 2T20, alors que la première vague pandémique a entraîné des fermetures d’entreprises et de pays, provoquant un pic des investissements dans les services et les infrastructures cloud. Les dépenses dans les infrastructures cloud partagées ont atteint 13 milliards de dollars, soit une augmentation de 8,6 % par rapport au T3 2020, et une augmentation de 6,6 % par rapport au trimestre précédent.
Cette évolution s’inscrit dans une tendance de croissance d’une année sur l’autre depuis le 4T19, interrompue au trimestre précédent (T2 2021) par rapport à un T2 2020 exceptionnellement fort qui a vu les dépenses augmenter de 55,1 % sous l’effet du pic de la demande de services de cloud public dans les premiers mois de la pandémie. IDC s’attend à ce que la demande d’infrastructures de cloud partagé reste forte et que les dépenses dépassent celles des infrastructures non cloud en 2022.
De leur côté, les dépenses en infrastructure cloud dédiée ont augmenté de 13,4 % en glissement annuel au T3 2021 pour atteindre 5,6 milliards de dollars, soit la plus forte augmentation en glissement annuel depuis le T1 2019, 45,5 % de ce montant étant déployé dans les locaux des clients. IDC prévoit que les dépenses en environnements cloud continueront à dépasser les dépenses non cloud tout au long de ses prévisions.