Si elles veulent tirer le meilleur de leurs stratégies cloud, les entreprises doivent apprendre à faire collaborer plus efficacement l’informatique et les opérationnels, la DSI et les métiers.
Oracle, qui décidément cherche à rattraper son retard et à s’imposer dans le cloud, a publié une étude mondiale « IaaS: Building a Business that Innovates », dont la conclusion est double : de nombreuses organisations ne parviennent pas à maximiser la valeur que le cloud peut leur apporter en ouvrant une voie vers l’innovation ; et, sans surprise de la part de l'éditeur, qu’en utilisant l'infrastructure en tant que service (IaaS), les entreprises peuvent éliminer les obstacles organisationnels et techniques qui les retiennent.
Ayant interrogé plus de 1000 responsables en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, Oracle a tiré plusieurs enseignements qui viennent confirmer que l’adoption du cloud n’est pas aussi simple que les acteurs du marché veulent l’affirmer.
Barrières et inefficacité des plateformes cloud existantes
Premier enseignement de l’étude, les sources d'inefficacité rencontrées dans les plateformes cloud utilisées actuellement. En France, elles sont :
- 56 % - Le manque de temps pour l’innovation
- 55 % - La difficulté d’intégration des services existants
- 51 % - Le temps de déploiement
- 47 % - La faiblesse d’intégration des applications
- 40 % - La capacité à exécuter des analytiques
Ces chiffres sont le constat que pour environ une organisation sur deux le manque de flexibilité et de contrôle sur les infrastructures est un obstacle au développement d’architectures cloud.
Pour compléter cette vision, l’étude s’est intéressée aux principales barrières qui s’opposent à l’implémentation d’un modèle d’entreprise reposant sur le cloud computing :
- 41 % - Les discordances entre les infrastructures
- 37 % - L’augmentation des risques de sécurité
- 36 % - La gestion des activités dans le shadow IT
- 32 % - La difficulté à fournir un ROI
- 22 % - L’augmentation des coûts
Quelle issue pour imposer un cloud efficace ?
Le cloud est aujourd’hui mature, bien loin de ses débuts dans le SaaS (Software-as-a-Service). La couche d’infrastructure qui fournit le compute (serveurs), le stockage et le réseau, dans des capacités infinies, est désormais acquise. Il s’agit maintenant de fournir aux métiers un environnement IT qui donne la priorité à l’innovation et à la transformation. Et pour cela, la collaboration entre la DSI et les métiers s’impose.
Les bénéfices attendus d’un modèle de cloud computing intégré sont les suivants :
- 26 % - L’augmentation de la collaboration entre les IT et les métiers (LOB - Line of Business)
- 22 % - Une infrastructure plus sécurisée
- 19 % - Des services de plus grande qualité pour les utilisateurs
- 19 % - Plus de facilités pour provisionner les services à la demande
Et de conclure que l’IaaS est critique pour mettre en place la collaboration nécessaire à la compétition imposée par l’ère du numérique. IaaS qui s’impose face une informatique on premise qui afficherait sont inefficacité pour travailler avec les IT. Il n’est pas certains que les clients d’Oracle soient en phase avec cette dernière affirmation...
Pour notre part, nous retiendrons plus particulièrement qu’une organisation française sur deux (51%) considère que la réussite du modèle cloud de l’entreprise passe par la collaboration entre les unités opérationnelles et l’informatique. Pour cela, elles vont devoir faire évoluer leur culture afin de d’intégrer le cloud dans leurs démarches d’innovations. Mais qu'en est-il pour les 49% restants ?
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