Aujourd’hui, les entreprises de toutes tailles stockent les données sur plusieurs clouds public et sur site. Mais les budgets qui s’envolent, l'accessibilité aux datas, les performances et la sécurité sont autant de défis à relever pour les organisations.

Un rapport de Flexera de 2022 montrait une adoption massive du multicloud avec 89% par les organisations. Une récente étude de Wasabi indique que 57 % d'entre elles déclarent avoir recours à plus d'un fournisseur de cloud public. La promesse initiale du cloud public, réduction des investissements, disponibilité des applications en tous lieux, mise à jour automatique des logiciels et services, facturation à la consommation, etc. est toujours valide. Mais elle exige une gestion plus rigoureuse et précise avec le recours à plusieurs prestataires de cloud.

Au cours des 12 prochains mois, les personnes interrogées par Wasabi estiment que la proportion moyenne des données à distance va représenter les trois-quarts (+5 %) par rapport au stockage en local. La plupart des répondants du secteur de l'énergie, pétrole et gaz ou services publics anticipent une augmentation du volume des données sur le cloud public en 2023.

Une inflation des coûts et des cyberisques à maitriser

Sur IT SOCIAL, nous avons mentionné les raisons de l’envolée des budgets du multicloud. Des causes globales telles des coûts de réseau qui ne sont pas négligeables, notamment à cause des échanges qui sont facturés entre applications hébergées chez plusieurs prestataires comme AWS, Azure, ou Google Cloud Platform, OVH, etc. Mais aussi 4 motifs plus spécifiques qui sont détaillés dans l’étude de Wasabi.

D’une part, des frais de traitement des données plus élevés qu’anticipés (par exemple, réplication entre plusieurs sites, marquage des objets, transfert de données).

Deuxième point, un nombre de migration d'applications et de données plus élevé que prévus

Autre élément mentionné, les frais d'appel d'API en lecture et écriture qui se sont révélés plus importants que les répondants à l’étude le pensaient.

Enfin, des frais de recherche de données au final plus conséquents.

Côté sécurité, le problème n’est pas tant du côté des hyperscalers et autres qui assurent un bon niveau de protection que du manque d'expérience de certaines équipes IT disposant d'une formation adéquate à la sécurité. Selon un rapport de Cybersecurity Insiders plus de la moitié des entreprises, soit 60 %, souhaitaient accroitre leur budget de sécurité en 2023. La priorité des équipes de sécurité reste la prévention des erreurs de configuration (51 %) suivie par la sécurisation des principales applications cloud (soit 48 % des répondants).

Les défis à relever dans la gestion du multicloud sont, d’abord, la mise en place d’un politique de sauvegarde, des commandes API optimisées, etc. et un suivi avec des outils d'analyse et de reporting. Le problème des API pour gérer les données à distance qui varient d’un prestataire à l’autre est un autre challenge

Enfin, la migration de gros volumes de données entre les différents clouds est un autre problème à adresser.