La crise pandémique a définitivement changé le paysage et les usages de la chaîne d’approvisionnement. Tirée par le besoin de restructurer les processus et des réseaux plus performants, l’automatisation devrait gagner du terrain.
La mise brutale à l’arrêt, lors du premier confinement, a obligé les entreprises à revoir de nombreuses fonctions de la chaîne d'approvisionnement de bout en bout. Comme pour d’autres domaines de l’informatique, l’automatisation apparaît comme la solution appropriée pour introduire plus de résilience dans la chaîne. En effet, il existe un ensemble coûteux de processus commerciaux qui nécessitent que des personnes effectuent des tâches manuelles et prennent des décisions.
« Les clients sont de moins en moins disposés à payer pour ces points de contact manuels et cette interférence humaine », explique Gartner dans une étude. De fait, les robots intelligents de l'intralogistique feront partie de la plupart des grandes entreprises, selon le cabinet d’étude. Il prévoit que 25 % des décisions relatives à la chaîne d'approvisionnement seront prises par des écosystèmes intelligents d'ici 2025. De plus, 75 % des grandes entreprises auront adopté une forme de robots intelligents intralogistiques dans leurs opérations d'entreposage d'ici 2026. Les robots intelligents intralogistiques sont des formes spécialisées d'automatisation robotique principalement destinées aux environnements d'entrepôts et de centres de distribution.
Reste à identifier les cas d’usage
Il faut dire aussi que l’écosystème se met en place pour permettre cette automatisation à grande échelle. En effet, les écosystèmes périphériques ou Edge computing transforment les opérations en permettant la prise de décision à proximité de la source d'information et de production de la donnée.
« Permettre le traitement, la communication et le stockage des données au point de capture des données crée des flux de travail plus réguliers, distribue la capacité des données et rationalise les réponses en temps réel aux parties prenantes qui doivent prendre des décisions », affirme le rapport. De son côté, l’évolution de l’infrastructure de communication favorisera l’essor de ces solutions.
Les progrès des services de communication de données, tels que Wi-Fi, Bluetooth et 5G, sont prêts à soutenir les écosystèmes de périphérie, et à compléter les solutions centralisées traditionnelles de la chaîne d'approvisionnement, par des réseaux plus virtualisés et distants traitant les données. « Dans de nombreuses chaînes d'approvisionnement, la prise de décision par l'informatique de périphérie est déjà en cours, et l'accent sera mis au cours des trois prochaines années sur l'identification d'un plus grand nombre de cas d'utilisation où les réseaux automatisés et autonomes connectés de décisions de périphérie peuvent être davantage activés », conclut le rapport.