Mal gérés, les microservices peuvent se transformer en… API zombies. Mais malgré cette situation risquée, la majorité des professionnels indiquent que leurs API génèrent des revenus.

Sans API, pas de business ! C’est la leçon à retenir d’une importante étude menée par Postman auprès de 40000 professionnels. 43 % ont déclaré que les API généraient plus d’un quart du chiffre d’affaires de l’entreprise. Pour une poignée d’entre elles (en majorité, des services financiers), elles ont généré plus de 75 % du chiffre d’affaires total !

Compte tenu de la rentabilité des API, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi 92 % des personnes interrogées au niveau mondial déclarent que les investissements dans les API augmenteront ou resteront inchangés au cours des 12 prochains mois.

Des « macroservices » au lieu de microservices !

Cela représente une augmentation de trois points de pourcentage par rapport au rapport de l’année dernière. La monétisation des API va donc continuer à se développer.


Les microservices restent l’architecture dominant des API dans la majorité des organisations, mais il semble que cela ne se passe pas toujours comme prévu.

Dans le rapport de cette année, 10 % des personnes interrogées ont déclaré que leurs interfaces qui alimentent les microservices sont devenues volumineuses et peu maniables, créant des « macroservices » au lieu de microservices.

Dans son rapport, Postman précise que les microservices ont été définis comme de petits services travaillant indépendamment pour exécuter des responsabilités uniques.

À l’inverse, les macroservices ont été définis comme des microservices qui se sont développés et sont devenus difficiles à manier, s’approchant des monolithes. Les monolithes sont des applications à un seul niveau dans lesquelles l’interface et l’accès aux données sont combinés en un seul paquet. Les monolithes et les mésoservices représentent chacun un peu plus de 20 % des organisations interrogées.


L’une des raisons d’utiliser des microservices est qu’en théorie, le microservice et son API peuvent être réutilisés plus facilement. Il est donc intéressant de noter que, dans ce contexte, 21 % des leaders se déclarant « API first » ont cité la réutilisation des API ou des microservices comme une source de problèmes pour leur entreprise.

Mais environ 60 % des personnes interrogées sont préoccupées par les API zombies, c’est-à-dire les API qui manquent de documentation et de propriété, mais qui persistent après le départ d’un développeur. Il s’agit de la seconde préoccupation lorsque les développeurs quittent l’entreprise, après une documentation insuffisante.

API-First : de meilleurs résultats

Moins d’un changement d’API sur 20 échoue, selon la moitié des personnes interrogées. Parmi les secteurs d’activité, c’est celui de la santé qui affiche le meilleur taux, avec 55 % des personnes interrogées déclarant que moins d’un déploiement d’API sur 20 a échoué.

Le secteur de l’éducation se situe à l’autre extrémité du spectre : seulement 43 % des personnes interrogées ont déclaré que leur taux d’échec était aussi bon. Cela est peut-être lié à un autre résultat clé : l’éducation était également le secteur le plus susceptible de sauter les tests d’API et de consacrer le moins de temps au développement.

Le rapport a également constaté une autre tendance : les entreprises « API-first » obtiennent de meilleurs résultats que les entreprises « non API-first » sur toute une série de questions liées aux API.

Les entreprises « API-first » donnent la priorité aux API dès le début du processus de développement, en les positionnant comme les éléments constitutifs du logiciel. Plus de 75 % des personnes interrogées sont plutôt d’accord ou tout à fait d’accord avec le fait que les développeurs des entreprises API-first sont plus productifs, créent de meilleurs logiciels et s’intègrent plus rapidement avec leurs partenaires.