Bien que les entreprises plébiscitent Kubernetes pour gérer les charges de travail dans les environnements distribués, les utilisateurs pointent le déploiement complexe, le manque d’expertise et les défis liés à l’intégration et à l’administration comme les principaux défis auxquels ils sont confrontés. Les applications dans les environnements distribués sont devenues les piliers de la transformation numérique des entreprises, tant elles se sont imbriquées avec le fonctionnement opérationnel des entreprises, avec des ramifications qui vont jusqu’à l’expérience client, l’image et l’attractivité de l’entreprise, ainsi que sa performance commerciale et opérationnelle. Habitués à l’ergonomie des applications mobiles, les utilisateurs ont des exigences plus élevées que jamais. À présent, les applications doivent être disponibles en permanence, accessibles partout dans le monde, et utilisables à partir de n’importe quel appareil ou écran. Elles doivent en outre être sécurisées, flexibles et évolutives pour répondre aux pics de demande, et adresser de plus en plus les scénarios d’utilisation complexes, ceci tout en proposant une expérience utilisateur riche, construite selon les usages des clients, et connectée efficacement aux infrastructures applicatives par le biais des API.  

Des défis persistants liés au cloud et aux compétences

Mais avec autant d’exigences, la complexité de la pile technologique ne fait qu’augmenter, rendant la prise de décision difficile. Dans un environnement aussi changeant, les entreprises semblent avoir pris la mesure de la complexité et l’évolution vers des environnements d’applications modernes, basés sur les microservices et la conteneurisation, prend de l’ampleur, et ce, malgré les défis persistants liés au cloud et aux compétences. D’après l’enquête annuelle menée auprès de la vaste communauté open source et d’utilisateurs de F5 NGINX, « au moment où les entreprises continuent de s’adapter aux technologies en pleine expansion des microservices et de la conteneurisation, la plupart optent désormais pour des architectures hybrides ». Les personnes interrogées ont également indiqué que l’utilisation du matériel sur site et du cloud public augmentait proportionnellement au volume de leur charge de travail. En fait, lorsqu’ils sont interrogés sur l’endroit où ils utilisent leurs applications ou services, les trois premières réponses sont le cloud public (37 %), le client web/front-end (35 %) et les serveurs sur site (33 %). Pour ceux qui ont choisi le cloud public, 42 % utilisent également le client web/front-end et 37 % utilisent des serveurs sur site. Ces proportions presque égales reflètent des approches qui varient selon les besoins.  

Kubernetes est plébiscité, mais…

Si l’on se réfère aux technologies applicatives les plus prisées, Kubernetes est plébiscité, mais… Pour ceux qui ont déployé des solutions de conteneurisation, Kubernetes s’apparente à la panacée lorsqu’il s’agit de garantir l’évolutivité et la facilité de déploiement. Selon l’étude, 77 % des personnes interrogées qui utilisent un outil ou un service d’orchestration de conteneurs recourent aux outils basés sur Kubernetes. Quant aux incitateurs, pour 42 % des personnes interrogées, l’évolutivité est le principal moteur de l'adoption de Kubernetes, tandis que 25 % (seulement) des répondants citent la facilité de déploiement. Ces affirmations semblent en accord avec les remontées du terrain qui pointent le déploiement complexe, le manque d’expertise et les difficultés liées à l’intégration et à l’administration de ces systèmes comme les principaux défis auxquels sont confrontées les entreprises. Si l’on prend en considération le pourcentage de charges de travail déployées avec Kubernetes, les utilisateurs qui ont recours à Kubernetes pour déployer plus de trois quarts de leurs charges de travail sont plus susceptibles de citer l’évolutivité comme principal facteur, par rapport à ceux qui en déploient moins d’un quart (54 % contre 37 %). Ceci en prenant en considération le fait que le degré de difficulté perçu peut varier entre un développeur et un utilisateur métier, ces derniers étant de plus en plus visés par des outils low-code/no-code.  

… le manque de profils tech est un frein

L’autre grand défi posé aux entreprises est conjoncturel, car l’évolution rapide des technologies ainsi que les crises qui se sont succédé ces trois dernières années, conjuguées à une évolution des aspirations personnelles plus exigeantes (caractérisée par la « grande démission »), ont asséché le vivier de compétences au niveau mondial. Selon l’enquête, le problème principal lorsqu’on travaille sur des projets de livraison d’API et d’applications est le manque de compétences techniques (21 %). Parmi ceux qui ont signalé une pénurie de compétences, 27 % ont indiqué que la courbe d’apprentissage constituait un défi majeur, tandis que 25 % ont souligné un manque de personnel ou de ressources. « Les défis les plus fréquents auxquels nous sommes confrontés sont probablement étroitement liés : un manque de compétences techniques peut influer sur la façon dont la courbe d’apprentissage s’avère abrupte, et un manque de personnel ou de ressources aggrave ces problèmes, car les options pour relever le défi sont limitées », a expliqué Jenn Gile, responsable du marketing produit chez NGINX.