Près d’un tiers des entreprises du secteur énergétique, gaz et pétrole, ainsi que les services publics peinent à mesurer le retour sur investissement de l’adoption des logiciels EAM et ERP. Les fonctions de collaboration et d’intégration des logiciels sont des facteurs essentiels pour les organisations.

Le constat est sévère pour 29 % des participants à une enquête d’IFS, éditeur de solutions de gestion d’actifs pour les entreprises. Ils déclarent que le principal obstacle à l’adoption des logiciels est l’incapacité à mesurer précisément l'investissement consenti au cours de la transformation numérique. Pour un répondant sur cinq, il s’agit de la principale réserve lors de la décision d’achat d’applications. D’autre part, plus de trois entreprises pétrolières, gazières et de services publics sur dix, soit 31%, dans le monde, placent les fonctions d'intégration et de collaboration parmi les deux principaux facteurs d'adoption de progiciels, tandis que 30 % font référence à une meilleure gestion des projets, 29 % à une meilleure gestion du cycle de vie des actifs et 29 % à une meilleure efficacité opérationnelle.

Plus précisément, des freins importants à l’adoption d’applications subsistent. Ils sont dus à la difficulté à mesurer le ROI (retour sur investissement) des EAM (Enterprise Asset Management) à savoir, les outils de gestion et d’optimisation de l’utilisation des actifs, immobiliers et autres des entreprises.  Il en va de même pour les ERP (Enterprise Resource Planning) qui gèrent les fonctions logicielles essentielles d’une organisation (finances, comptabilité, RH,etc.)

Les entreprises attendent plus de lisibilité et de transparence quant aux performances de ces solutions. Ainsi, 79 % déclarent qu'il est important que les progiciels puissent définir et mesurer des KPI (key performance indicator) essentiels. Les entreprises interrogées souhaitent, entre autres,  des indicateurs de performance clairs sur l'amélioration de l'utilisation des ressources (34 %), l'allongement de la durée de vie des actifs (30 %) et l'augmentation de la fiabilité des actifs (28 %).

Seules 17 % des entreprises interrogées déclarent avoir réussi leur transformation numérique.

Même si l’étude d’IFS ne cible que les entreprises du secteur énergétique et les services publics, le fait que moins d’une entreprise sur cinq du panel de l’enquête indique une transformation numérique réussie est préoccupant. D’autres indicateurs montrent des obstacles majeurs à l'adoption de progiciels dans le secteur de l'énergie. Par exemple, 26 % des répondants soulignent le manque de clarté quant aux ressources et aux compétences nécessaires et 19 % déclarent qu'une mauvaise analyse de rentabilité rend l'adoption coûteuse. Parmi les autres raisons freinant la réussite des projets de transformation, l’absence de consensus sur les priorités au sein de l'équipe dirigeante citée par près d'un quart des répondants (24 %).

D’après l’étude, il existe aussi une forte demande pour les nouvelles technologies dans le secteur de l'énergie. Ainsi, 72 % des entreprises interrogées considèrent l'analyse des données comme importante, 70 % font référence aux assistants virtuels et 69 % aux objets connectés (IoT).

D’autres points saillants émergent de l’enquête d’IFS. On y découvre que 57 % des entreprises du secteur du pétrole, du gaz et les services publics ayant des projets de transformation numérique recherchent une plateforme modulable pour soutenir l'ensemble du processus, tandis que 38 % seulement optent pour des solutions de niche.

Le retour sur investissement des progiciels est un point clé pour les entreprises du secteur de l'énergie qui sont souvent très réticentes à l'idée de prendre des risques et doivent tenir compte des contraintes financières et managériales, avec preuves tangibles à l’appui.